Qui sont les dix nouveaux délégués départementaux Usep en poste depuis la rentrée et engagés dans un parcours de formation conçu sur deux ans ? Deuxième galerie de portraits avec Jérôme Pons (Ain), Christophe Ducloux (Aube), Kévin le Caroff (Ille-et-Vilaine) et Zuni Guardavascio (Nouvelle-Calédonie).

Jérôme Pons, 48 ans, Ain

« Je suis chargé de mission à plein temps, en soutien du délégué Usep qui, lui, est à mi-temps. Avec la déléguée adjointe, qui assure l’essentiel des tâches administratives, nous formons une équipe de trois au sein de laquelle je m’occupe notamment du site internet et de tout ce qui est matériel et logistique. Parmi les priorités, je citerai notre projet sport boules, la gestion d’un mur d’escalade mobile, le Savoir Rouler à Vélo, le Savoir Nager (avec l’organisation de deux séjours) et le camp olympique biathlon en partenariat avec le Comité régional olympique et sportif.

Je suis diplômé en Staps et je faisais déjà partie de l’équipe Usep comme chargé de mission pour les randonnées contées. Pour moi, l’Usep c’est considérer l’enfant en tant que personne, l’accompagner dans son développement, le positionner au centre du projet, l’amener vers un bien-être qui favorisera l’intégration des valeurs de citoyenneté, de respect, de partage, de tolérance et de responsabilité. C’est le sport et l’éducation à la santé et au développement durable. »

 

Christophe Ducloux, 36 ans, Aube

« Délégué départemental à temps plein, je coordonne une équipe de 4 personnes représentant 2 équivalents temps plein (ETP). La priorité du moment, ce sont les demandes de subventions et l’organisation des premières rencontres sportives. Et, dans le cadre de la dynamique 2024, nous poursuivons le projet de la « Flamme Usep », qui s’installe chaque année dans une douzaine d’écoles où, pendant trois semaines, les comités sportifs viennent présenter leur discipline.

Issu de la filière Staps, ce poste de délégué était une opportunité de me rapprocher de ma compagne. J’habitais auparavant l’Yonne, où j’intervenais déjà auprès de l’Usep comme éducateur sportif. Arrivé en juillet, il me faudra une année entière pour bien comprendre le fonctionnement de l’Usep. Pour l’instant je vois des projets et missions très enrichissants, et beaucoup de travail ! Sinon, pour moi le sport scolaire c’est la découverte et le plaisir de pratiquer une activité sportive dans un cadre autre que celui d’un club et de la compétition. »

 

Kévin Le Caroff, 30 ans, Ille-et-Vilaine

« Je suis délégué à temps plein, épaulé par un animateur à plein temps lui aussi, ce qui n’est pas de trop au regard de la diversité de mes tâches : élaboration du planning d’activités départemental, animation de formations enseignants, suivi des partenariats, management de l’équipe du comité, accompagnement des associations affiliées, gestion administrative et financière du comité, co-animation de la vie statutaire, participation aux travaux du comité régional Usep, construction et animation de rencontres sportives, gestion de la banque de matériel… Et l’actualité de la rentrée, c’est le départ de la Route du Rhum de Saint-Malo, entre la journée des jeunes ambassadeurs Usep et l’accompagnement des classes engagées avec Virtual Regatta. Et, à plus long terme, nous avons un projet fort pour la Semaine olympique et paralympique en avril.

J’ai le lointain souvenir d’avoir participé enfant au P’tit Tour Usep. Sinon je suis issu de la filière Staps : je possède une licence « Entraînement » » et un master « Sport Santé », et j’ai envie de faire pratiquer une multitude d’activités aux enfants. Mon défi, c’est d’endosser la fonction de délégué alors que nous mettons en place en ce début d’année un nouveau fonctionnement par secteurs géographiques. Pour cela, ma petite expérience d’animateur Usep de février à juin 2022 sera bien utile ! En tout cas, les retours des classes sur les activités de l’an passé sont très bons. Sinon, pour moi, le sport scolaire c’est une découverte intellectuelle et physique pour l’enfant afin de permettre son plein épanouissement. »

 

Zuni Guardavascio, 28 ans, Nouvelle-Calédonie

« Je suis déléguée Usep à mi-temps, parallèlement à mon activité d’éducatrice sportive au statut d’auto-entrepreneure. Mes priorités, c’est tout d’abord la préparation du calendrier de rencontres 2023 (en Nouvelle-Calédonie, l’année scolaire débute en février et s’achève en décembre), la mise en place du projet Mon asso booste mon cerveau1, commun aux comités Usep d’outre-mer, et le développement des rencontres sportives associatives. Il s’agit aussi de transformer progressivement nos « comités de circonscription » en « associations de coordination », de lancer des sections Usep dans les écoles qui se créent et de formaliser les partenariats avec les ligues sportives via des conventions.

J’ai connu l’Usep en 2021, lorsque dans le cadre de mon Brevet professionnel de la jeunesse de l’éducation populaire et du sport (BPJeps), option activités physiques pour tous, j’ai animé des ateliers lors d’une rencontre Usep organisée pour la Journée olympique. Pour moi, le sport scolaire c’est répondre à des enjeux de santé, de réussite éducative et de cohésion sociale. »

(1) Ce projet impulsé par la Guadeloupe vise à s’appuyer sur les connaissances des sciences cognitives pour mettre en évidence l’impact du sport, de la nutrition et du sommeil sur le développement du cerveau de l’enfant. Ici sa présentation sur le site de l’Usep de la Réunion.

 

Un parcours de formation associant distanciel et présentiel

Rénové et adapté depuis la période de confinement, le parcours de formation de délégués entamé début octobre à Paris par les nouvelles recrues de la promotion 2022 est conçu sur deux ans. Il repose à la fois sur des modules en distanciel de deux heures sur une thématique précise et des sessions de plusieurs jours en présentiel : 4 jours en janvier avec les délégués « n+1 » (vraisemblablement à Laval), puis 2 jours avant l’assemblée générale en avril à Aix-les-Bains. À l’issue de cette première année, nous préconisons qu’ils effectuent le stage de formation initiale de formateur (Fif), avant de participer en février au stage réunissant les délégués n et n+1. Ce parcours s’inscrit dans le temps, car il est nécessaire de construire les savoirs et savoir-faire en fonction aussi des moments de l’année, afin de contextualiser les besoins et les expériences vécues dans leur département, pour une meilleure acquisition et des allers retours entre théorie et pratique. Une vraie formation en alternance ! Bernard Colmont, élu national chargé de la formation