La grande innovation de la 7e Semaine olympique et paralympique réside dans ses dates : du 3 au 8 avril et non plus au cœur de l’hiver. Cela permet une ouverture vers les activités de plein air, tandis que le thème d’année de l’inclusion renforce encore sa dimension handisport. Portés par la dynamique 2024, comités et associations Usep seront comme toujours très impliqués, avec plus d’un millier d’évènements inscrits au programme. Projection sur l’évènement en 3 questions avec Patrick Morel, vice-président Vie sportive et associative, et Philippe Delamarre, élu en charge de la Dynamique 2024. 

Que change le déplacement de la Semaine olympique et paralympique à début avril ?

Pas grand-chose sur le fond. Il y a des plus et des moins : côté moins, cela densifie encore un peu plus la fin de l’année scolaire ; côté plus, on peut espérer qu’une météo plus clémente favorise les activités extérieures. (P.M.)

Comment décliner le thème d’année de l’inclusion ?

La diversité et la variété des actions initiées par les associations et les comités Usep correspondent à l’histoire et à la culture de chaque territoire, et à ce qu’il a su construire avec ses partenaires. Cela entre aussi en résonnance avec l’engagement de l’Usep sur cette question et avec les travaux du groupe « pratiques inclusives », dès lors qu’il ne s’agit pas seulement de « sensibiliser au handicap1 » mais bien de faire en sorte d’accueillir tous les enfants, ensemble, sur un même temps et en un même lieu. « Sensibiliser » permet d’apporter un éclairage sur la question délicate du handicap, mais attention à ne pas se contenter d’une « compassion ponctuelle » : il s’agit bien d’offrir la possibilité d’une vie sportive durable à tous. (P.M.)

Ce terme polysémique d’« inclusion » est ici fortement associé aux sports paralympiques, ce qui permet de mettre en lumière des pratiques sportives où les enfants peuvent constater (notamment à travers la diffusion de vidéos) l’engagement, la volonté et les formidables ressources humaines mises en jeu pour vivre des émotions sportives et se dépasser malgré le handicap. C’est dans cet esprit que des rencontres permettant aux enfants de découvrir et pratiquer des activités « parasportives » sont conçues dans de nombreux territoires. En ce qui concerne l’inclusion dans les rencontres Usep, celle-ci va souvent d’elle-même. Dans ma région de Normandie par exemple, de nombreuses rencontres associent des classes Ulis2 et des enfants d’institut médico-éducatif dans des activités variées : course d’orientation, escalade, athlétisme, VTT… (Ph.D.) 

Comment cette édition s’inscrit-elle dans la dynamique 2024 spécifique à l’Usep ?

La Semaine olympique et paralympique s’inscrit naturellement dans le projet global de l’Usep. Rappelons à cette occasion que l’inclusion est l’un des un 5 piliers de la rencontre sportive associative de l’Usep. La dynamique 2024 se situe dans le droit fil de cette adaptation des pratiques aux singularités de chacun, comme l’illustre notre appartenance au Comité paralympique et sportif français. (P.M.)

Cette édition 2023 de la SOP poursuit la mobilisation de notre réseau. Le pôle Dynamique 2024 présentera les 22 et 23 avril à l’assemblée générale Usep d’Aix-les-Bains l’ensemble des actions qui permettront aux enfants d’agir, de comprendre et de débattre en lien avec les initiatives locales départementales et régionales. L’ambition est « d’embarquer tout le monde », avec pour point d’orgue l’organisation de 2024 rencontres en avril-mai-juin 2024. (Ph.D.)

(1) « Pour que chaque enfant puisse exprimer son ressenti », « pour lancer le débat » et « pour que les adultes portent un regard bienveillant sur la situation de chaque enfant en général et sur l’inclusion en particulier ».

(2) Ulis : Unité localisée pour l’inclusion scolaire.

 

Double défi autour des tables de ping-pong

Dans le sillage de l’opération « 1 école, 1 table » qui a permis de doter des associations Usep de tables extérieures, la Fédération française de tennis de table propose pour la Semaine olympique et paralympique un « Challenge des récréations ». Celui-ci réunit deux défis. Le premier est un « record de points » où l’on comptabilise le nombre d’échanges entre joueurs, dans la limite de 15 maximum par paire de joueurs, avec un score final divisé par le nombre de tables utilisées pour donner leur chance aux petites écoles. Le deuxième, baptisé « 100 % ping », consiste à faire jouer 100 % des élèves. Ce challenge peut venir compléter les rencontres Usep sans se substituer à elles. Il se veut aussi une incitation supplémentaire pour les enfants à se bouger de manière autonome, en appui aux 30 minutes d’activité physique quotidienne.