Fort de la popularité de son P’tit Tour, l’Usep de La Réunion a délivré près de 3 400 attestations du Savoir Rouler à Vélo, soit 57 % du total départemental. Le comité offre ainsi un parfait point de mire pour ceux de la Guadeloupe, la Martinique et Mayotte, véritablement entrés dans le dispositif depuis l’an passé.

Douze étapes l’an passé, 58 associations engagées et 2 135 enfants sur les routes, encadrés par 590 adultes, dont beaucoup de parents d’élèves : en un quart de siècle de présence sur l’île, le P’tit Tour Usep est devenu une institution à La Réunion. « Le développement des pistes cyclables renforce encore sa médiatisation en offrant aux journaux et aux télés l’occasion de mettre en valeur ces nouveaux équipements », souligne le délégué départemental, Thierry Grimaud. « L’enfant cycliste » étant une priorité du Plan départemental d’actions de sécurité routière (PDASR), l’épreuve est soutenue par la préfecture et bénéficie d’une subvention régionale. L’apprentissage du Savoir Rouler à Vélo s’inscrit dans cette dynamique, avec des séances animées par les enseignants puis l’intervention des conseillers pédagogiques, voire du délégué Usep de secteur, pour l’agrément des bénévoles encadrant les sorties.

Fourgon voyageur. Un nouveau coup d’accélérateur sera donné cette année puisque le comité a acquis grâce à des subventions1 un kit d’apprentissage (plots et panneaux routiers), un lot de 15 vélos pour enfants de cycle 3 et un fourgon pour les transporter. Un éducateur a également été recruté pour conduire le véhicule et animer les apprentissages, dans les écoles mais aussi en centre de loisir.

« Le fourgon circule d’une école à l’autre. Les classes engagées dans le P’tit Tour à Vélo sont prioritaires mais les autres, qu’elles soient affiliées à l’Usep ou pas, en profitent aussi selon les disponibilités. Chaque classe bénéficie généralement de trois sessions pour lesquelles l’éducateur est généralement accompagné d’un jeune volontaire en service civique d’animation », précise Thierry Grimaud.

Du coup, il est prévu d’ajouter une étape au P’tit Tour 2023. Le nombre d’attestation délivrées annuellement devrait donc progresser plus vite encore, surtout si les enseignants prennent tous la peine d’inscrire tous les enfants ! « Au-delà, insiste le délégué, le but est que les associations organisent elles-mêmes des sorties à vélo et que davantage d’enfants utilisent leur bicyclette pour se rendre à l’école. » Mais ça, le Savoir Rouler à Vélo ne l’intègre pas encore dans ses statistiques.

(1) Ces subventions se déclinent ainsi : 45 000 € de la Direction régionale à la jeunesse, à l’engagement et aux sports  pour l’achat du fourgon, des vélos, de casques et d’une piste de sécurité routière ; 5 000 € de la même Drajes pour intervenir dans les accueils collectifs de mineurs ; 12 000 € de l’Agence nationale du sport pour le recrutement de l’éducateur ; 15 000 € de La Région contribuant aussi à l’achat du fourgon. 

 

La Martinique, la Guadeloupe et Mayotte en poursuiteurs

Le démarrage est timide, mais les comités Usep de Martinique (139 attestations, 17,59 %), de Guadeloupe (206 attestations, 19,31 %) et de Mayotte (315 attestations, 36,21 %) sont entrés l’an passé dans le dispositif du Savoir Rouler à Vélo. Enfin sorties des restrictions de pratique liées à l’épidémie de Covid-19, la Guadeloupe va enfin pouvoir s’appuyer pleinement sur son P’tit Tour et sur la synergie entre animateurs Usep et conseillers pédagogiques EPS. À Mayotte (photo), l’objectif d’année était avant tout de « faire valider le bloc 2 pour les enfants et progresser conjointement dans l’apprentissage du bloc 1 », explique le président, Issmaila Ahamed Madi. Faute d’avoir obtenu des moyens auprès des partenaires, le comité a renoncé à organiser cette année un mini tour de l’île dans le cadre du P’tit Tour. « Mais nous cherchons une solution pour repartir en force la rentrée 2023 ! » De son côté, si faute de moyens pour le développer l’Usep Guyane est encore sur la ligne de départ du Savoir Rouler à Vélo, elle organisera cette année son 16ème P’tit Tour à Vélo. Quant à la Polynésie française et à la Nouvelle-Calédonie, en raison de leur statut particulier ces deux territoires ne sont pas concernés par le SRAV. Ce qui n’interdit pas à l’Usep d’y favoriser l’apprentissage du vélo !