Qu’avez-vous retenu de votre navigation sur les océans du Vendée Globe ? Les enfants de 4 classes, arrivées parmi les 30 premières sur les 317 engagées dans la course virtuelle de l’Usep, ont répondu à la question. Et livré en prime leur souvenir le plus marquant de cette aventure au long cours.
« Choisir sa route face à l’anticyclone des Açores »
C’est peut-être là que le sort de la course s’est joué : quand Les Voiles de la mer, 1er bateau Usep aux Sables-d’Olonne, a contourné l’anticyclone des Açores. Une manœuvre décisive, opérée après un long conciliabule par les CE2-CM1 de l’école de Razès (Haute-Vienne) après un long conciliabule avec leur enseignante, Laura Bargue.
Notre souvenir le plus marquant… « Ce fut le choix stratégique du passage de l’anticyclone des Açores, avant d’arriver aux Sables-d’Olonne. Il a été très discuté en classe, mais nous avons fini par suivre l’avis de la maîtresse et sommes passés par l’ouest. On a d’abord eu peur, car en une journée on a perdu beaucoup de places. Mais le lendemain nous étions bien remontés, et bientôt loin devant les autres écoles du département. Or l’Usep de Haute-Vienne offrait une journée voile à l’école arrivant en tête… L’autre moment marquant, nous l’avons vécu au large des îles Kerguelen, lorsque par inadvertance nous sommes passés sous la ligne de la zone des glaces…. Ce jour-là, nous avons perdu 500 places… »
Ce que nous avons appris ou découvert… « Une course que personne ne connaissait dans la classe. » Rayan et Nathanaël
« Que le Vendée Globe est une course en solitaire, mais très solidaire. » Mel
« Comment se déplacent les voiliers et comment orienter sa voile pour avancer rapidement. » Noé et Batiste
« Comment fabriquer des bateaux qui puissent porter une charge de 500 grammes sans couler. »
« Comment lire un planisphère, ce que sont l’équateur et les tropiques, et où sont placés les caps Horn, Leeuwin, de Bonne Espérance… » Mel et Eulalie
« Des pays et des îles inconnues, et comment jouer à bataille navale avec les latitudes et les longitudes. » Norine et Luna
« Le point Nemo, qui est le point le plus éloigné de toutes les terres. » Louise, Lola et Victoria
« Prêts pour le Vendée Globe 2032 ! »
Arrivés quatrièmes avec leur enseignant Laurent Ciron, les CM1-CM2 de GastonChaissac6, du nom de leur école des Essarts-le-Bocage (Vendée), ont le sentiment d’être « devenus de bons navigateurs » depuis qu’ils savent se repérer sur une carte : « En clair, nous sommes prêts à faire le Vendée Globe en 2032 ! ». Voici des jeunes gens qui ont pris de l’assurance, et voient loin…
Notre souvenir le plus marquant… Le passage des caps mythiques (Bonne Espérance, Leewin, Horn), le passage de l’équateur, le pot au noir et les TAAF, les terres australes et antarctiques française, que nous avons découvert grâce à des photos et des vidéos.
Ce que nous avons appris ou découvert… « Une course que je ne connaissais presque pas, diriger un bateau et changer les voiles. Et ce que je trouve surprenant c’est que ça ressemble beaucoup au vrai Vendée Globe. » Allan
« Quand la maitresse nous montrait le bateau, on voyait la direction du vent. » Hannah
« Que c’est mieux quand le vent arrive sur les côtés, qu’il faut surveiller sa route pour choisir la bonne et ne pas s’échouer, ni dépasser la zone d’exclusion des glaces. » Clara B. et Malo
« J’ai appris qu’il ne faut jamais abandonner, et découvert certaines îles tropicales. » Enzo
« Grâce à la 3D, on avait l’impression d’être vraiment dans la course. » Basile
« On a pu découvrir le monde ! » Marceau
« Avant la course, j’avais ramené un poster de Yannick Bestaven. Et c’est lui qui a gagné ! » Sarah
« Que le vent doit arriver par les côtés ou par derrière, mais pas par l’avant, et que si on met de grosses voiles c’est qu’il n’y a pas beaucoup de vent. J’ai appris aussi que lorsqu’on passe l’équateur, on doit faire un don à Neptune en vidant une bouteille de Champagne. » Nathan et Aymeric
« J’étais heureuse quand on a passé le pot au noir sans difficultés et que nous sommes arrivés 3950ièmes ! »
« L’excitation de découvrir un jeu inconnu »
Le côté ludique a été important dans la motivation des 22 moussaillons de Berson CE2 (du nom de leur village de Gironde situé dans le vignoble des côtes de Blaye), qui ont terminé 22es. Leur enseignant, Nicolas Mercier, précise : « Chaque matin, un élève pilotait le bateau en choisissant un cap, et notre position était modélisée sur une carte à l’aide d’un petit voilier rouge. »
Notre souvenir le plus marquant… « Il n’y en a pas qu’un. Il y a d’abord eu le départ, et l’excitation de découvrir un jeu inconnu. Et puis, chaque jour, le moment très attendu de coopérer tous ensemble pour piloter notre bateau, en choisissant, parmi toutes les trajectoires possibles en fonction du vent, celle qui nous permettait d’aller le plus vite. Et aussi le fait d’avoir été parmi les premiers, pendant la course (3ème classe Usep et aux alentours de la 1000ème place au général à un moment) puis à l’arrivée. »
Ce que nous avons appris et découvert… « Que le plus important n’est pas d’être le premier, mais d’arriver. Et j’ai été aussi surprise de la ressemblance du jeu avec le vrai Vendée Globe. » Analia
« J’ai appris que le Vendée Globe existait et cela m’a surpris quand on a été 3ème de la course. » Aldo et Faustine
« Qu’il y a trois caps qui valident le tour du monde ! » Samuel
« Qu’une ligne imaginaire sépare la Terre en deux ». Stanley
« Cette aventure m’a surpris parce qu’elle était longue (70 jours). » Kris
« J’ai été surprise qu’on mette moins de jours que les vrais skippers. » Sarah-Lou et Victor
« Ce qui m’a le plus surpris, c’est qu’on était beaucoup de bateaux dans la course. » Yanis
« La chose qui m’a le plus surpris, c’est quand on a failli dépasser la ligne rouge. J’ai appris qu’il y avait une zone dangereuse. » Jules et Maïwen
« Ce que j’ai trouvé intéressant, c’est quand j’ai piloté le bateau. » Terahitiura
« J’ai été surpris quand j’ai vu qu’il fallait piloter. J’ai compris que c’était dur de gagner. Et puis j’ai vu qu’il n’y avait pas de drapeau sur les bateaux, contrairement à ceux des pirates. » Augustin
« Ce qui m’intéresse le plus c’est la vitesse des bateaux. » Baptiste
« La chose qui m’a le plus passionné, c’est le Cap Horn. » Mathias
« Une expérience inoubliable ! »
C’est le cri du cœur des CM1 de Mazicou, du nom d’une école d’Albi (Tarn), qui avec leur enseignant Cédric manteau sont arrivés 24es du classement Usep et 17471es au général, comme ils le soulignent fièrement.
Notre souvenir le plus marquant… « C’est quand nous étions premiers au classement. Ce n’est arrivé qu’une seule fois, mais c’était extraordinaire d’être premier sur plus d’un million de bateaux. Le passage du poteau noir a aussi été un moment intéressant : nous avons eu peur de ne pas trouver de vent et avons évité d’aller trop vers l’est, le long de la côte africaine. Finalement, cela s’est bien passé. Et le passage de l’équateur, et donc le changement d’hémisphère, fut un moment émouvant. »
Ce que nous avons appris et découvert… « J’ai apprécié de diriger le bateau en choisissant un cap pour prendre le meilleur chemin. Nous regardions les prévisions météorologiques, car pour avancer vite, le vent doit arriver derrière et sur le côté du bateau. » Hayssam
« Nous avons beaucoup appris sur la Terre : le nom des océans et des continents, les caps, les anticyclones et les dépressions, les méridiens et les parallèles… » Carmen
« C’était passionnant de voir des bateaux naviguer tous serrés les uns aux autres. » Mohamed
« Les noms des différentes parties d’un bateau : le mât, la grand-voile, la bôme, les safrans, la quille, les foils, la coque, le foc, le spinnaker… » Nadjwa
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