Qui sont les nouveaux élus nationaux ? (2) : Benjamin Di Giuseppe et Bernard Colmont

​Benjamin Di Giuseppe, stratégies régionales de formation

Curriculum vitae. 39 ans, professeur des écoles détaché. Délégué Usep de Moselle depuis 2012, membre du comité régional Lorraine puis Grand Est. Hors Usep : trésorier du club de tennis de Trémery, membre de la commission « sport insertion » du comité de tennis, vice-président de la commission « foot à l’école » du district de football et formateur PSC1 (premiers secours civiques de niveau 1) à la Protection civile.

Délégué. « Après avoir vécu pas mal de rencontres Usep au gré de mes remplacements dans une circonscription, j’ai fini par aider l’équipe de secteur à gérer les rencontres, mener des ateliers et participer à leur élaboration. Puis j’ai postulé avec succès au poste de délégué départemental lorsqu’il s’est libéré, il y a maintenant huit ans. »

Élu national. « Si je me suis porté candidat au comité directeur, c’est parce qu’on me l’a suggéré, et ensuite parce que l’idée de réfléchir, de proposer des idées, de les confronter à celles des autres me plait. Plus largement, j’ai le souci de contribuer à construire chez les enfants une culture partagée. Pour bien vivre en société, ces références communes sont indispensables. Or le sport en général, et le sport scolaire en particulier, permettent de créer les conditions de ce vivre ensemble. C’est ce que notre société devrait privilégier en ces temps troublés. »

Responsabilités. « Dans la nouvelle équipe, je suis en charge de l’un des aspects du vaste dossier de la formation : les stratégies régionales de formation. J’aborde cette mission avec beaucoup d’humilité. Mes connaissances et mon vécu se limitent pour l’instant à mon département, la Moselle, et à ma région, le Grand Est. Je vais me nourrir de ce que renvoie l’ensemble du réseau Usep pour proposer des évolutions. »

Bernard Colmont, formation fédérale

Curriculum vitae. 60 ans, enseignant retraité, adhérent de l’AS Usep de l’école Ledru-Rolin de Nantes (Loire-Atlantique). Délégué Usep-Ufolep du Morbihan (1996-2005), élu national (2004-2007), adjoint à la direction nationale (2007-2020), notamment en charge de la formation.

EPS. « Né en 1960 et élève jusqu’en 1970 dans une école rurale du Nord, je n’ai pas souvenir d’une activité Usep mais seulement de quelques séances d’EPS au cours moyen, un mois de juin : du saut en hauteur en culottes courtes dans une cour gravillonnée en pente. On peut imaginer ce que ça donnait… Mais j’ai bien aimé : ça changeait des exercices d’orthographe tirés du Bled. »

Rencontre. « Dans le secteur rural du Morbihan où j’ai été nommé en 1989, les écoles publiques étaient très liées par des rencontres Usep coordonnées par la conseillère pédagogique de circonscription en EPS. Ces rencontres s’inscrivaient dans un climat militant de défense de l’école publique, tout comme les manifestations organisées par les amicales laïques, qui accueillaient en leur sein les sections Usep. Ne pas participer à ces rencontres était impensable ! Président de l’association de l’école, j’ai également copiloté le secteur avec la CPC EPS, avant d’être élu au comité départemental. »

Engagement. « La rencontre entre adultes, faire bouger les enfants, développer l’EPS en lui donnant du sens, créer du projet inter et pluridisciplinaire, sortir de l’isolement de la classe et de l’école : voilà ce qui motivait alors mon engagement et le développement des activités dans le cadre de l’Usep. Aujourd’hui, j’entends continuer à porter un projet de société fidèle aux idéaux de l’éducation populaire et de la Ligue de l’enseignement. De l’association d’école aux différentes fonctions professionnelles et électives que j’ai pu exercer dans les instances de l’Usep, le sens de cet engagement n’a pas varié. »

Formation. « Dans la nouvelle équipe je serai en charge de la formation fédérale : délégués départementaux, formation interne de formateurs… La formation a d’ailleurs toujours été au centre de mes attentions, de la formation d’animateurs en centres de vacances et de loisirs à celle des formateurs et des cadres de l’Usep. La formation permet à chacun de s’épanouir, de répondre à la fois aux besoins de la personne et du mouvement, et de partager une culture commune dans le but de faire évoluer le projet associatif. Aujourd’hui, il faut la repenser en utilisant au mieux les ressources numériques, sans abandonner pour autant le présentiel, porteur de partage et de relations humaines essentielles, ni jamais oublier la démarche d’éducation populaire. »