Enseignante à l’école de la Maladière à Dijon (Côte-d’Or), Cécile Defaut participe pour la 3e année consécutive à l’opération laïcité de l’Usep. Vendredi 9 décembre après-midi, ses CM2 et les élèves de CM1 de sa collègue animeront réciproquement ateliers sportifs et débats, présenteront leurs créations graphiques et interprèteront ensemble le flash mob final. Petit tour dans les coulisses de l’évènement.

Enthousiasme. « La première fois, j’ai participé par curiosité, pour voir ce que travailler sur la laïcité apportait par rapport aux rencontres Usep, généralement organisées autour d’une activité sportive pour clore un cycle d’apprentissage. J’ai vu la valeur ajoutée de cette façon d’aborder ce thème à l’école, en particulier dans l’investissement des enfants, des ateliers sportifs aux débats, en passant par la création artistique et tout ce qu’ils ont à mettre en place et organiser. Et le final en beauté du flash mob, tous réunis ! Ce qui me fait y revenir si facilement, sachant le temps de préparation que représente cette journée, c’est l’adhésion et l’enthousiasme des enfants pour ce genre d’évènement : ils s’investissent à fond et cela change tout pour les apprentissages. Et puis ma façon d’enseigner « colle » bien avec ces moments forts. En 2020, dans un contexte émotionnel un peu particulier, l’évènement avait également été très relayé, et l’inspecteur de circonscription, des représentants de la directrice académique (Dasen) et un élu municipal s’étaient déplacés. »

Présentation. « Je présente l’opération laïcité aux parents dès la réunion de rentrée, et aussi aux enfants, dans le cadre du projet de classe général. Puis j’y reviens avec eux en début de période scolaire, quelques semaines avant. Ils savent donc à l’avance que nous allons travailler sur ce thème. »

Préparation. « Nous avons commencé à travailler sur la rencontre en début de semaine dernière : premières répétitions du flash mob, courriers d’invitation à la mairie et à l’inspection de l’Éducation nationale, et réflexion commune sur la production d’art visuel après avoir regardé le tableau de Magritte proposé pour incarner le thème de la liberté. Il nous reste encore à préparer le temps sportif, avec la distribution des rôles : présentateur, installateur, juge… Nous allons réutiliser les jeux coopératifs de l’an passé, qui avaient beaucoup plu aux enfants, ainsi qu’à ma collègue1 et à moi. C’est plus simple de reprendre ce que l’on connaît, et cette semaine nous organisons déjà avec ma classe une rencontre de mini-hand2 ! »

Charte. « En classe, nous parlons de laïcité un peu tout au long de l’année, mais le 9 décembre c’est le temps fort, avec lecture de la Charte de la laïcité à l’école et visionnage de vidéos. Nos élèves écoutent les informations, le sujet ne leur est pas étranger. Pour autant, il n’y a pas de problème d’entorse à la laïcité dans l’établissement, nous n’avons pas à rédiger de fiche-incident. »

(1) Nadia Pouthier-Gravouil. (2) Dans le cadre de l’opération partenariale « Handballons-nous ! »

« Grandir à la Maladière », une association d’école initiée par les parents

Située dans un quartier de Dijon très mixte socialement, l’école élémentaire de la Maladière compte 14 classes avec sa section Ulis, dont 3 affiliées à l’Usep cette année. Comme le suggère son nom, l’association d’école, baptisée « Grandir à la Maladière », est un peu atypique : « C’est au départ une association de parents qui s’est créée en 2017, l’année où je suis arrivée à l’école, dans le but de créer du lien entre les gens. J’ai alors proposé de modifier les statuts pour en faire une association Usep, puisque l’école était déjà le centre de l’animation du quartier, explique Cécile Defaut. Les parents organisent par exemple des ventes de gâteaux ou la fête de fin d’année des CM2. Et on ne manque jamais de monde pour accompagner les rencontres Usep ! »