Le département des Sciences du sport et de l’éducation physique de l’École normale supérieure de Rennes organise les 26 et 27 mars des Assises nationales qui proposeront une synthèse de la consultation engagée il y a un an à travers un questionnaire en ligne et des bistrots pédagogiques dans les académies. Qu’en attendre concernant notamment l’enseignement du premier degré ? Objectifs et programme avec Léa Gottsmann, enseignante à l’ENS Rennes.
Objectif. « Il s’agit de discuter la synthèse de la consultation nationale entamée en février 2021 pour aboutir à des propositions finales avec l’ensemble des partenaires présents. Le but est de s’appuyer sur les points de convergence et de s’abstraire de pressions politiques ou institutionnelles afin d’affirmer que la profession s’est rassemblée face aux enjeux auxquels l’EPS devra répondre dans les années à venir. Ces Assises ne sont pas une fin en soi et pourront se prolonger à travers des rendez-vous plus réguliers si ses participants et les partenaires le souhaitent. »
Origine. « Le département sciences du sport et de l’éducation physique (2SEP) a initié cette démarche avec la volonté d’associer tous les partenaires concernés : l’Inspection générale1 (qui représente le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports), l’Association pour l’enseignement de l’EPS, la Revue EPS, des syndicats (Snep et SE-UNSA), les fédérations scolaires (Usep et UNSS), des représentants universitaires (le CNU STAPS, le C3D, le GNDES ou encore l’Insep2), et les étudiants (Anestaps) et aussi 3 parlementaires : les députés Régis Juanico (génération.s) et Sylvie Charrière (LREM) et le sénateur Michel Savin (Les Républicains). Tous ces institutionnels vont apposer leur signature au bas du livre blanc et contribuer à diffuser la synthèse finale. »
Démarche. « Le but était de dépasser débats et oppositions sur le rôle et la place de l’EPS dans les enseignements en essayant de rassembler autour de la table tous les acteurs concernés par la discipline. Pas sous la forme d’une conférence où chacun expose sa vision, mais en s’appuyant sur des échanges menés d’abord au niveau de l’académie, au plus près du terrain, afin de partir de la pratique professionnelle de ceux qui font l’EPS tous les jours pour identifier ce que nous avons de « commun ». »
Trois thématiques. « Les échanges en région se sont organisés autour de 3 thématiques : « L’EPS à l’école », « Le lien avec les structures extrascolaires » et « La formation et le statut des enseignants ». Chacun avait la parole afin de croiser les regards au niveau local et d’aboutir à des propositions concrètes. Les différents comités de pilotage nous ont ensuite renvoyé leurs synthèses. Une fois identifié ce qui fait consensus, nous nous sommes focalisés sur ce qui fait débat pour préparer les tables rondes des 26 et 27 mars. »
Quatre tables rondes. « La 1ère table ronde portera sur les « finalités » de l’EPS : nous sommes tous d’accord sur celles-ci (culture sportive, santé et lutte contre la sédentarité, vivre ensemble, éducation à l’environnement…), mais comment évoluent-elles et se complètent-elles durant le parcours scolaire ? La 2ème s’attachera à la prise en compte de ces finalités dans la leçon d’EPS au quotidien. La 3ème, dans laquelle l’Usep sera impliquée, portera sur l’organisation de l’EPS à l’échelle d’un établissement ou d’une communauté scolaire, avec les différents acteurs et partenaires (écoles, collèges et lycées, structures extrascolaires). Enfin, la 4e table ronde abordera la question cruciale de la formation, initiale et continue. »
Premier degré. « Dans chacune des thématiques, des propositions ont trait au 1er degré. Celui-ci sera aussi au cœur des différentes tables rondes, notamment sous l’angle des collaborations locales entre écoles, collèges et lycée concernant la formation. »
Livre blanc. « Les travaux des Assises seront diffusés par plusieurs biais : une revue spéciale de l’AE-EPS, un livre blanc publié par éditions revue EPS et un travail avec les parlementaires qui accompagnent notre démarche afin de sensibiliser les élus de l’Assemblée nationale et au Sénat, une fois les élections passées. »
(1) L’IGEN André Canvel fait partie du comité de pilotage national.
(2) CNU : Conseil national des universités. C3D : Conférence des directeurs et doyens des Staps GNDS : Groupement national des directeurs des services universitaires des activités physiques et sportives. Insep : Institut national du sport, de l’expertise et de la performance. Anestaps : Associations nationale des étudiants en sciences et technique des activités physiques et sportives.