Après avoir pratiqué le sport scolaire à l’école élémentaire Léon-Bailly de Rumilly (Haute-Savoie), Kaïna Delebecque, 20 ans, achève mi-mai un service civique à l’Usep Ariège auprès de la déléguée départementale. Une expérience où elle a découvert l’envers d’une rencontre et gagné en assurance.

« Mon le souvenir le plus fort de l’Usep, ce sont trois jours de classe de neige. Sinon, nous avions des rencontres 5 à 6 fois dans l’année, en temps scolaire. Je me souviens d’une rencontre course longue à Annecy où il fallait couvrir le plus de tours possibles en 30 minutes, selon ses capacités : moi qui suis davantage dans la durée que dans la rapidité, ça me convenait. Le car nous débarquait en fin de matinée, il y avait une petite présentation pour toutes les classes puis le pique-nique, les courses et les remises de diplôme, et une sono avec un animateur au micro.

Je me souviens du handball, du futsal, du foot, et de la fois où, gardienne de but, j’ai reçu le ballon en pleine figure. Je me souviens aussi du rugby, avec des jeux le matin et des matchs l’après-midi : j’aimais beaucoup les plaquages, peut-être parce qu’enfant j’ai pratiqué le vo vietnam, un art martial. J’ai quand même trouvé celui d’une copine bien trop rude. Moi, je n’y allais pas aussi fort !

Je me souviens de l’appréhension qui était la mienne au tennis de table, car je n’avais jamais tenu une raquette de ma vie. Finalement je me suis débrouillée et j’ai passé un bon moment, même si je n’ai pas eu l’occasion de rejouer au ping-pong depuis.

Après l’école primaire, j’ai arrêté complètement le sport en raison de problèmes de santé et d’une opération du cœur. Et c’est ici, en Ariège, où ma famille a déménagé, que j’ai retrouvé l’Usep pour un service civique, en attendant la formation d’auxiliaire de puériculture que je débuterai en septembre, après le bac pro service à la personne que j’ai décroché l’an passé.

Mes missions portent sur le développement des réseaux sociaux et l’encouragement de la pratique, ce qui passe par l’organisation des rencontres. Ce que je retiens d’ailleurs de cette expérience à l’Usep Ariège, c’est que lorsqu’on est enfant tout semble aller de soi : on arrive à telle heure et puis tout roule. Mais lorsqu’on est de l’autre côté de la barrière, on se rend compte du temps que ça prend de tout organiser, avec parfois des galères de matériel et les aléas de la météo !

Je participe aussi à l’animation des rencontres. Pour « La maternelle entre en jeu ! », c’étaient par exemple des ateliers sur la laïcité et l’égalité filles-garçons avec des enfants de moyenne et grande section. Pour le handisport, c’était de la sensibilisation au handicap visuel : les enfants devaient reconnaître des légumes en plastique au toucher, ou guider par la voix un camarade, sur un parcours à effectuer les yeux bandés. Et cet hiver, avant une rencontre sports de neige où les enfants jouaient les Petits Reporters, je suis allée leur expliquer comment faire en classe.

Durant ce service civique, j’ai acquis de l’assurance. Au début, j’étais très mal à l’aise à l’idée de devoir m’occuper de grands de CE2 ou de cours moyen. Je me disais : ils vont avoir l’impression que je leur raconte n’importe quoi ! Mais à présent ça va tout seul ! »