La présence du surf aux Jeux olympiques de Paris invite à mieux connaître cette discipline née il y a bien longtemps en Polynésie. «Allons surfer» raconte son histoire avant de distiller d’utiles conseils aux enfants désireux de se mesurer à l’océan. Quant aux neuf portraits de «Surfeuses», ils rappellent que les femmes ont dû batailler pour faire leur place en haut de la vague.
L’explorateur britannique James Cook et son botaniste Joseph Banks sont les premiers à avoir mentionné le surf : ils décrivent cette étonnante pratique dans les journaux de bord de leurs voyages dans le Pacifique de 1769 et 1778. Les chefs des tribus des îles hawaïennes défiaient la mer sur de grandes planches en bois, taillées dans des arbres sacrés, afin de prouver leur puissance et leur supériorité au sein de leur tribu, apprend-on dans Allons surfer. Mais les Polynésiens surfaient aussi pour leur plaisir.
Interdit par les colonisateurs et les missionnaires, le surf réapparait à Hawaï au début du XXe siècle sous l’impulsion de jeunes garçons qui s’amusent sur les vieilles planches de leurs ancêtres. L’un d’eux est Duke Kahanamoku. Fort de son aura de médaillé en natation aux Jeux olympiques de 1912 et 1920, il popularise cette discipline exotique à travers de nombreuses démonstrations, en Californie et en Australie. En France, il faut attendre les années 1950 pour qu’elle fasse son apparition sur les rouleaux des plages de Biarritz.
Le surf est aujourd’hui un sport professionnel codifié et une pratique populaire, notamment en France. Du Cotentin au Pays basque en passant par la Bretagne, les « spots » ne manquent pas. Mais les plus beaux se trouvent à Tahiti, où se dérouleront l’été prochain les épreuves olympiques.
Même si le surf est peu pratiqué à l’Usep – bien que des classes surf aient par exemple été développées dans les Landes –, ce « manuel de l’apprenti surfeur » pour les 8-12 ans constitue une ressource documentaire de première main pour aborder en classe de mer cette discipline où l’on fait corps avec les éléments tout en domptant la vague.
Les enseignants trouveront par ailleurs dans Surfeuses, de Paola Hirou, une série de portraits où la Marocaine Maryam El Gardoum et la Française Justine Dupont côtoient des pionnières majoritairement anglo-saxonnes. Si les textes s’adressent plus à des collégiens qu’à des élèves d’élémentaire, ils sauront tirer de ces courtes biographies superbement illustrées des exemples inspirants.