La Journée nationale du sport scolaire (JNSS) du mercredi 21 septembre marque la reprise des activités de l’Usep, fédération du sport à l’école publique. En écho au thème d’année de « l’inclusion par le sport », ses 7 000 associations d’école, qui s’attacheront à montrer comment les pratiques inclusives sont indissociables de leurs rencontres sportives.
L’objectif de la Journée nationale du sport scolaire n’a pas varié : il est de promouvoir les activités des fédérations sportives scolaires auprès des enfants, de la communauté éducative, des parents d’élèves, du monde sportif et des collectivités territoriales. Et, afin d’associer le plus grand nombre d’enfants de 3 à 11 ans et leurs familles, les comités départementaux et les associations Usep élargissent volontiers cette journée à l’ensemble de la semaine.
Santé. Déjà central lors de la 1ère édition de la JNSS il y a 13 ans, l’enjeu de santé l’est plus encore après trois saisons entravées par la pandémie où, de confinements en restrictions sanitaires, l’activité physique des enfants a chuté. Parallèlement, les fédérations sportives scolaires, dont l’Usep, ont enregistré une forte baisse du nombre de leurs licenciés enfants. En dépit du rebond de la saison dernière, on reste encore loin du niveau d’avant la pandémie1. En cette rentrée 2022, il est donc plus essentiel que jamais de promouvoir le sport scolaire.
Inclusion. Le thème d’année de « l’inclusion par le sport » permet aussi à l’Usep de rappeler qu’elle s’est engagée dans cette démarche il y a plus de 15 ans, au lendemain d’une Loi sur l’égalité des chances qui affirmait que « l’inscription de l’enfant handicapé est de droit dans l’école de son quartier ». Cette JNSS 2022 offre donc l’occasion de renforcer l’appropriation par les animateurs Usep et tous les professeurs des écoles de la « rencontre sportive associative », conçue pour permettre la participation de tous les enfants, quelles que soient leurs habilités et leur singularité.
Maternelles. L’Usep s’associe également cette année avec l’Ageem, l’Association des enseignants des écoles et des classes maternelles publiques, pour favoriser la participation des enfants de maternelle dès la petite section. Ceux-ci sont parfois un peu oubliés par ce rendez-vous de rentrée souvent davantage ciblé sur les enfants de l’école primaire. Bien sûr, pas question d’organisations ou d’objectifs pédagogiques trop ambitieux si tôt dans l’année. Mais l’Usep propose par exemple d’organiser des activités d’orientation et de randonnée pédestre au cours de la semaine. Une façon d’associer aux senteurs d’automne le goût de l’activité physique et de la découverte de son environnement.
(1) 6 953 associations Usep au 31 août 2022 (+ 1 071 par rapport à 2020-21), 33 676 licenciés adultes (+ 7 976) et 604 142 licenciés enfants, dont 479 747 en élémentaire (+ 128 552) et 124 395 en maternelle (+ 45 000). Par comparaison, en août 2019 l’Usep réunissait 8 218 associations, 41 264 licenciés adultes et 713 747 licenciés enfants, dont 565 059 en élémentaire et 148 688 en maternelle.
Comment rendre inclusif un atelier sportif ?
« Au-delà de la découverte de disciplines comme la sarbacane, la boccia, le cécifoot ou le basket-fauteuil, l’Usep propose d’adapter les activités sportives à partir de 6 variables didactiques : la règle, le temps, l’espace, le matériel, le rapport à l’autre et le corps », explique Émilie Garruchet, élue nationale Usep en charge des pratiques inclusives. On peut jouer ainsi sur les critères de réussite d’un exercice : par exemple, tirer sur une cible de plus près ou disposer de davantage d’essais. Les enseignants pourront utiliser pour cela une version actualisée de la carte navette destinée à informer en amont l’organisateur de la rencontre des difficultés motrices ou psychologiques d’un enfant. Cela permet d’anticiper l’adaptation nécessaire des ateliers sportifs et de faire vivre aux enfants à besoins éducatifs particuliers les mêmes émotions sportives que leurs camarades, intégrés au sein d’une équipe où leurs performances comptent autant que celles des autres.