Coupée dans son élan l’an passé par le confinement, l’opération nationale À l’Usep, l’athlé ça se VIE ! a enjambé cette année l’obstacle du Covid en évitant le brassage des classes. Les Alpes-de-Haute-Provence en ont même profité pour rejoindre la course. Vendredi 28 mai, 7 classes de Valensole ont ainsi participé à des ateliers de course longue, de relais, de saut et de lancer.
Thierry Louyat, c’est la première année que l’Usep des Alpes-de-Haute-Provence participe à l’opération « À l’Usep, l’athlé ça se VIE ! ». Est-ce à dire que l’athlétisme n’y était pas pratiqué jusqu’alors ?
Non, pas du tout ! Le délégué département auquel j’ai succédé début 2020 organisait chaque année 6 à 8 rencontres identifiées comme les « 100 km de l’Usep » : une par circonscription, et deux autres à Digne et Manosque, les deux grandes villes du département. Il s’agissait d’une performance collective cumulant les distances parcourues par chacun. Je me suis contenté d’adapter la formule au concept d’Anim’Athlé, en ajoutant d’autres ateliers sportifs et en l’adaptant aussi aux contraintes sanitaires. Ces rencontres réunissent jusqu’à 8 classes d’une même école, 4 le matin et 4 l’après-midi, en évitant tout brassage.
À quoi ressemblent vos rencontres Anim’Athlé ?
Il y a quatre ateliers de 30 minutes chacun entre lesquels les classes tournent. Le premier, c’est la course longue identifiée au défi des 100 km, avec un parcours typé trail ou cross-country, avec un peu de relief si possible et des obstacles, des slaloms, tout en conservant le système des bouchons que les enfants déposent à chaque tour. Nous proposons par exemple aux enfants de cours moyen deux sessions de 10 minutes, avec pendant la pause un travail sur la respiration et les marqueurs de l’effort, dans l’idée d’améliorer la performance collective d’un passage à l’autre, toujours avec l’objectif des 100 km à réaliser par l’ensemble des enfants de l’école, du cycle 1 au cycle 3. Généralement, les « petits » pratiquent le matin et les « grands » l’après-midi, avec des parcours adaptés.
Et les autres ateliers ?
Il y a un atelier de sprint en relais pour lequel les classes sont divisées en 3 équipes, sur 3 parcours, avec un travail sur le ressenti de l’effort et sur l’inclinaison du corps dans les virages. On change également l’ordre de passage des enfants dans le relais. Les deux derniers ateliers portent sur les lancers (en rotation, de face et de précision, en visant le plus loin possible avec coordination de poussée) et les sauts, toujours en divisant les classes en trois.
Au total, combien aurez-vous organisé de rencontres ?
Dix. Nous avons pris un peu d’avance en en organisant trois à l’automne, puis les autres depuis février. La dernière en date c’était vendredi 28 mai à Valensole : 140 enfants, de la grande section de maternelle au CM2. En tout, nous aurons fait courir, sauter et lancer plus d’un millier enfants cette année. Pas mal dans le contexte actuel !