Rallier tous ensemble Tokyo, ville-hôte des prochains Jeux d’été, en cumulant les distances parcourues par chacun : c’est le défi collectif que l’Usep propose aux dizaines de milliers d’enfants qui, du 1er au 6 février et de la maternelle au CM2, participent à la Semaine olympique et paralympique 2021 avec leurs associations d’école.

Les incertitudes qui, en ces temps de crise sanitaire, planent sur tout événement sportif, n’ont pas épargné la Semaine olympique et paralympique (SOP). Depuis la désignation de Paris comme ville-hôte des Jeux de 2024, celle-ci revient chaque début février. Heureusement maintenue en dépit des rumeurs de nouveau confinement, la SOP 2021 se déroule cependant dans des conditions particulières pour les écoliers et leurs enseignants.

Au principe de non-brassage entre enfants d’écoles différentes s’est ajoutée, début janvier, l’interdiction de l’EPS et de toute pratique sportive en salle. Cela réduit considérablement la palette des activités et expose celles-ci à la froidure et aux intempéries hivernales. Implorons donc la clémence des cieux !

Impulsée par les ministères de l’Éducation nationale et des Sports – désormais réunis –, pour dynamiser la pratique des écoliers et des collégiens, cette Semaine olympique et paralympique tombe pourtant à point nommé. Le confinement du printemps et les restrictions observées depuis ont en effet dramatiquement réduit l’activité physique des enfants, tout en augmentant leur temps d’écran.

Ainsi, selon l’Onaps, et en dépit des e-rencontres initiées par les comités Usep, de mi-mars à mi-mai seulement 4,8 % des 5-11 ans ont atteint les recommandations de 60 minutes d’activité physique modérée à vigoureuse par jour1. Précision utile : le thème de cette édition 2021 est la santé par l’activité physique et sportive…

Une course longue en forme de défi collectif

En cette période de repli sur soi ou sur la classe, l’impératif de mettre les enfants en mouvement rejoint également l’aspiration partagée, tant par les enseignants que leurs élèves, de se retrouver autour de projets qui fédèrent et rompent avec la routine. « Bien que nous ayons dû adapter en urgence nos rencontres à une pratique exclusivement en extérieur, la participation sera plus forte que l’an passé, avec 45 associations sur les 60 qui se sont réaffiliées », constate ainsi Aurélien Clouet, délégué Usep d’Eure-et-Loir.

Dans son département, chaque association d’école piochera comme elle l’entend dans une palette d’activités à décliner sur la semaine, pour chaque cycle. Deux « incontournables » toutefois : un atelier autour du paralympisme proposé par Marie-Amélie Le Fur et la participation à l’action nationale « Tous vers Tokyo ».

Cette action destinée à réunir toutes les initiatives locales et départementales propose aux classes différentes situation de course longue inspirées des documents Anim’Athlé et Anim’Cross. Le défi consistera à cumuler, grâce à l’engagement de chaque enfant, suffisamment de kilomètres pour rejoindre la capitale du Japon. Avec, pour rallonger le parcours, quelques détours par des villes-hôtes de précédentes éditions des Jeux olympiques. Plus de 40 000 enfants et 2 000 classes y sont d’ores et déjà inscrits. Et même si les variants britannique, brésilien ou sud-africain continuent de faire planer l’incertitude sur ces JO déjà repoussé d’une année, au moins les enfants de l’Usep auront-ils pris – ou repris – goût à courir, tous ensemble.

  • 410 projets soutenus par l’Usep : 1287 projets ont été déposés pour cette Semaine olympique et paralympique 2021 sur le site du label Génération 2024, dont 1062 dans l’enseignement primaire et 591 soutenus par les fédérations sportives scolaires et universitaires. Parmi ces actions, 410 le sont par l’Usep.