Après avoir mis fin à sa carrière professionnelle en 2017, le tennisman, ancien 12e joueur mondial, a rejoint le club des parrains et marraines de l’Usep. Il explique le sens de cet engagement.

Paul-Henri Mathieu, comment avez-vous connu l’Usep ?

En participant à une rencontre scolaire d’athlétisme organisée en janvier à Paris lors de la Semaine olympique et paralympique. Avec la sprinteuse Véronique Mang et la basketteuse Emmeline Ndongue, nous avons rencontré des enfants venus avec leurs associations d’école, et ça m’a bien plu.

Sur votre carte d’identité de parrain de l’Usep, vous dites votre envie de transmettre les « valeurs sportives » aux enfants. Quelles sont ces valeurs ?

J’en citerai deux : le partage et le respect. Et j’y ajoute l’idée de prendre du plaisir, avant toute notion de compétition.

Comment comptez-vous transmettre ces valeurs ?

En échangeant avec les enfants sur les rencontres Usep auxquelles mon emploi du temps me permettra de participer. Je crois que les enfants sont particulièrement réceptifs aux messages exprimés par d’anciens sportifs. Cela leur apparaît plus concret.

Quelle importance donnez-vous au sport scolaire ?

Pour moi, le sport scolaire est à la fois un enjeu de santé et d’éducation. Et si, ayant moi-même intégré très vite une filière sport-études, je n’ai pas pratiqué le sport scolaire, je me sens concerné en tant que papa d’un petit garçon, Gabriel, qui va entrer en cours préparatoire.

L’Usep et la FFT ont lancé l’opération Class’Tennis : comptez-vous vous impliquer dans celle-ci ?

Bien sûr. J’aurai beaucoup de plaisir à partager avec les enfants des écoles ma passion pour ce sport et leur expliquer pourquoi, à leur âge, je l’ai choisi. Sans pour autant leur parler de faire une carrière professionnelle…

Enfant, aviez-vous un modèle comme joueur ?

Mon idole de jeunesse était le tennisman allemand Boris Becker, vainqueur du tournoi de Wimbledon à 17 ans. Et habitant alors en Alsace, j’ai pu rencontrer plusieurs fois Arnaud Boetsch, qui était originaire de la même région. Lui était sur le circuit professionnel, et moi j’en rêvais…

Quel est votre plus beau souvenir de tennis, à cet âge ?

C’est un souvenir de spectateur. Celui du jour où mon père m’a accompagné à Roland-Garros. Nous avions vu un match entre les Américains Jimmy Connors et Michaël Chang.

Serez-vous présent cette année à Roland-Garros ?

Oui, avec un petit pincement au cœur puisque, de joueur, je redeviendrai simple spectateur, et que cette fois c’est moi qui vais amener mon fils !