Une bonne vingtaine de comités départementaux et régionaux1 ont créé une « team » favorisant localement l’émulation entre les classes et écoles engagées dans la course virtuelle Usep du Vendée Globe. C’est le cas de l’Aisne, tandis que dans les Alpes-du-Sud la dynamique repose sur un bateau « mutualisé ».

« Dans l’Aisne, une dynamique lancée pendant le Covid »

« Notre groupe réunit 13 classes et nous l’animons avec des posts Facebook, comme à l’occasion du passage du premier check-point du Grand Sud, explique François Gilbert, délégué Usep de l’Aisne. Et à la fin, on dira bravo à la classe arrivée première !

Sans l’inscrire à notre calendrier sportif, nous avons communiqué à la rentrée sur l’opération, à la fois sur l’aspect technique des codes d’inscription à Virtual Regatta et à l’équipe départementale et sur la façon dont les enseignants peuvent s’appuyer sur la course pour travailler les matières d’enseignement, géographie, maths ou autre.

Cette dynamique est née lors de la précédente édition du Vendée Globe, qui a coïncidé avec le rebond de l’épidémie de Covid de l’automne 2020. La course virtuelle nous a permis d’entretenir le lien avec les associations en créant une émulation sportive. France 3 Picardie a même réalisé un reportage dans une école de campagne ! Cette dynamique s’accorde bien avec le Vendée Globe, en raison de la durée de l’épreuve, estimée à 72 jours. La Route du Rhum et les autres courses transatlantiques, c’est trop court.

Les enfants ou les familles ayant créé leur propre bateau peuvent se connecter à nous en tant qu’amis, sans participer à l’équipe. Nous recevons aussi des messages sur les réseaux sociaux : le 10 novembre, trois familles de territoires différents nous ont même adressé un clin d’œil sous la forme de photos du départ de la course, auquel elles s’étaient rendues. Communiquer avec les parents, sous quelque forme que ce soit, c’est toujours intéressant ! »

 

« Dans les Alpes-du-Sud, un bateau partagé »

« La course virtuelle permet de faire le lien avec notre douzaine de journées voile de mai-juin, qui réunissent généralement deux classes au lac de Sainte-Croix, précise Delphine Boucher, déléguée Usep des Alpes-du-Sud. Comme les enseignants trouvaient un peu trop lourd sur la durée de gérer leur propre bateau, nous n’avons pas créé d’équipe départementale à proprement parler mais un bateau mutualisé, le bien nommé « Usep04 ».

Cinq enseignants possèdent les codes et prennent les commandes chacun leur tour. Ils programment un temps avec leur classe pour décider du cap à suivre et de la voilure et en profitent souvent pour utiliser la course comme support d’apprentissage dans la discipline de leur choix. Le reste du temps, notamment les week-ends, c’est moi qui prends le quart ! Ces enseignants – tous de la circonscription de Manosque, où il y a visiblement une petite dynamique locale – ont une certaine appétence ou connaissance de la voile. Pour entraîner davantage de classes, il faudrait sans doute prévoir des temps de formation.

La course virtuelle donne une cohérence aux projets voile, qui ne sont pas juste une activité de fin d’année. Tout l’automne les enfants entendent parler de la course, regardent les vidéos des navigateurs… Pour aller plus loin, j’aurais souhaité organiser un échange entre les classes et Clarisse Crémer, qui navigue sur le bateau sponsorisé par les parfums L’Occitane, installés à Manosque. Cela n’a pas pu se réaliser, mais peut-être la prochaine fois… »

(1) Comités départementaux engagés, outre l’Aisne et les Alpes-du-Sud : Charente-Maritime, Corrèze, Meuse, Morbihan, Orne, Rhône, Sarthe, Paris, Yvelines, Deux-Sèvres, Haute-Vienne, Hauts-de-Seine, Guadeloupe. Comités régionaux : Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Centre-Val-de-Loire, Île-de-France, Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Pays-de-la-Loire, Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Plus l’Usep nationale !