Découvrir la natation avec Léon Marchand, l’athlétisme avec Pascal Martinot-Lagarde, le judo avec Romane Dicko. C’est ce que proposent les trois premiers ouvrages de la collection lancée par les éditions Milan à l’occasion des Jeux olympiques. Une approche éducative convaincante.
Quel enfant ne rêverait de découvrir la discipline sportive qui le passionne avec un champion ou une championne ? Surtout si l’athlète en question lui raconte comme à un ami ses premiers pas et sa progression vers le haut niveau, et lui détaille les différents aspects de son sport, au-delà de l’image simplifiée qu’en donne la télé.
La volonté de la nouvelle collection « Je fais du sport avec… » « de rendre le sport accessible au plus grand nombre, de donner envie de bouger » épouse la vocation du sport scolaire Usep. Pas étonnant alors que ces ouvrages ayant pour figures de proue le nageur Léon Marchand, le hurdler Pascal Martinot-Lagarde et la judokate Romane Dicko soient cosignés par Myriam Alizon, du magazine jeunesse À fond !
Par le plaisir qu’il prend à nager en dépit de la rigueur de son entrainement et du stress de la compétition, Léon Marchand, désormais auréolé de ses quatre titres olympiques, était tout désigné pour présenter la natation. Il a le chic pour mettre à l’aise : « Tu aimes te baigner, plonger, sentir ton corps flotter dans l’eau de la piscine ou de la mer ? Quand on se déplace dans l’eau, on nage, que ce soit en petit chien, comme une grenouille, en brasse ou sur le dos. » Léon Marchand rappelle aussi que, « à la naissance, les petits humains savent se déplacer dans l’eau ». Puis ils oublient… Mais pour lui cela est revenu d’autant plus vite que ses parents étaient nageurs de haut niveau et ont participé avant lui aux Jeux olympiques !
Passé les présentations, les chapitres s’enchainent : « bienvenue au club », l’entrainement, la technique, la compétition. La para-natation fait l’objet d’une double page et, pour finir, le nageur rappelle à ceux qui survaloriseraient l’inné que la répétition est essentielle pour progresser.
Multimédaillée aux championnats d’Europe, du Monde et aux Jeux olympiques, Romane Dicko a découvert le judo en regardant ceux de Londres 2012. « Cette année-là, Audrey Tcheuméo a gagné la médaille de bronze. Elle est d’origine camerounaise, comme mon père, et elle a commencé le judo à 13 ans. » Romane, 12 ans, s’inscrit donc en club à la rentrée suivante. Elle découvre le code moral du judo, la couleur des ceintures et la signification des termes ippon et o-soto-gari, techniques d’épaule et de jambes permettant de faire chuter l’adversaire. « Le judo m’a ouverte à la culture japonaise », explique-t-elle aussi.
Quel plaisir enfin de retrouver dans ce trio le spécialiste du 110 m haies Pascal Martinot-Lagarde, qui fut parrain de l’opération À l’Usep l’athlé ça se VIE ! Il est le guide idéal pour décliner la trilogie courir-sauter-lancer et un éventail de disciplines qui permet à tous les gabarits de s’exprimer. Au-delà de la pratique scolaire ou en club, il emploie aussi le ton juste pour inviter les enfants à se dépenser : « Sors, va courir, jouer ou même marcher avec tes copines et tes copains. Passe le moins de temps possible sur le canapé. »