Le fort appui du directeur des services de l’Éducation nationale explique l’ampleur prise depuis trois ans par la Semaine olympique et paralympique en Haute-Corse, où l’évènement joue les prolongations jusqu’au 19 avril. Avec un impact direct sur le nombre de licenciés Usep et le volume de rencontres sur l’année.
Pour la troisième année consécutive, la Semaine olympique et paralympique investit en 2024 la place Saint-Nicolas de Bastia. « Située face au port de commerce, il s’agit du cœur de la ville. C’est l’une des plus grandes de France, mesurant environ 280 mètres de long sur 80 de large et plantée de palmiers centenaires. Carrefour intergénérationnel, c’est le royaume des enfants bastiais qui peuvent s’y ébattre librement », apprend-on dans Wikipédia.
L’évènement bénéficie ainsi d’une visibilité maximale, d’autant plus qu’en raison de la demande les ateliers sportifs coordonnés par l’équipe EPS et l’Usep s’y déploient cette année sur trois jours au lieu de deux. La ville et l’agglomération de Bastia sont évidemment parties prenantes de ce rendez-vous auquel s’associent de nombreux partenaires sportifs.
Trois semaines pour le prix d’une
Ce n’est toutefois que l’ouverture d’une Semaine olympique et paralympique qui, en Haute-Corse, en fait trois ! Jusqu’au 19 avril, d’autres rencontres sont organisées chaque jour sur un, deux ou trois lieux : à Borgo, Calvi, Corte, l’Île-Rousse, Oletta, Biguglia, Lucciana, Macinaggio, etc., ainsi que sur divers sites de l’agglomération bastiaise. Elles réuniront de 100 à 170 enfants de CM1-CM2, plus des collégiens de 6e. En tout, plus de 2 000 écoliers licenciés à l’Usep participeront cette année à la SOP en Haute-Corse.
L’impulsion décisive a été donnée il y a trois ans par le directeur académique des services de l’Éducation nationale, Bruno Benazech, arrivé en janvier 2021 de l’Hérault et très investi dans sa fonction de président départemental Usep. Convaincu de l’importance de l’activité physique et du sport scolaire, « il a joué le rôle d’accélérateur de projet en nous incitant, la conseillère pédagogique départementale EPS et moi-même, à nous adresser par courrier aux maires pour les convaincre de l’intérêt de financer les licences Usep des classes souhaitant participer à la Semaine olympique et paralympique, explique le délégué Usep, Don Pierre Beveraggi. En parallèle, nous avons décidé avec la CPD – qui est aussi vice-présidente de l’Usep – de prendre en charge le transport. »
Du sport scolaire toute l’année
L’objectif ne se pas limite à encourager les participations à la SOP : il est aussi de développer le sport scolaire sur l’ensemble de l’année. Alors qu’il menait de front sa classe, la direction de son école de Borgo et l’animation du sport scolaire, Don Pierre Beveraggi est désormais mis à disposition de l’Usep sur deux tiers de son temps. Mieux : depuis septembre, une de ses collègues est déchargée un jour par semaine pour développer plus particulièrement le sport scolaire en maternelle.
Les effets n’ont pas tardé à se faire sentir. Alors qu’après vingt années blanches l’Usep était repartie en 2017 avec 320 licenciés en 2017 avant de subir le coup d’arrêt du Covid, elle en comptait 4 000 la saison dernière. « Même les communes rurales disposant de peu de moyens font l’effort de financer les licences afin que les enfants puissent participer à deux ou trois rencontres dans l’année », souligne Don Pierre Beveraggi, qui organise et anime la plupart d’entre elles.
« Nous sommes structurés en 7 associations de secteur, et non d’école, et nos tentatives pour impulser des rencontres de proximité organisées de manière autonome n’ont pas été couronnées de succès. Cela se limite pour l’instant à des randonnées encadrées par un guide de moyenne montagne licencié Usep, ou des actions Savoir Rouler à Vélo gérées par un prestataire. Il n’existe pas en Haute-Corse la même culture associative Usep que sur le continent, ou alors elle s’est perdue », regrette le délégué. Puisse la SOP aider à la retrouver au plus vite !