La Journée nationale du sport scolaire (JNSS), organisée mercredi 22 septembre et souvent élargie localement à la semaine, met en avant « le sport vecteur de développement durable », un thème familier sur les rencontres Usep. Cependant, le principal enjeu de cette 12e édition sera la relance des activités après deux années perturbées par la pandémie et une chute des effectifs licenciés de l’ordre de 35 %, à l’Usep comme à l’Union nationale du sport scolaire (UNSS) pour le second degré. Un enjeu directement lié à ce qui préoccupe aujourd’hui tous les éducateurs : la santé physique et psychique des enfants.
Relancer pour de bon les activités sportives de l’Usep et retrouver le sens de la rencontre ! C’est le vœu de toutes les associations d’école, un an après le faux départ de la rentrée 2020. Porté par l’énergie et les inépuisables facultés d’adaptation de ses animateurs, le sport scolaire de l’école publique a su faire face l’année passée aux vents contraires des mesures sanitaires, mais à voilure réduite malgré tout. « Aujourd’hui, l’Usep est en mesure de reprendre ses activités pleinement et durablement », a martelé la présidente de l’Usep, Véronique Moreira, dans sa lettre de rentrée. Rappelons que, hors temps scolaire, aucun protocole ni port du masque n’est exigé pour les enfants et que, en temps scolaire, les consignes invitant à limiter leur « brassage » n’empêchent pas l’organisation de rencontres.
C’est dans cet esprit que l’école de sport Usep d’Angers (Maine-et-Loire) reprendra ses activités avec 150 enfants du CE2 au CM2 sur 5 lieux de pratique. Et à Pau (Pyrénées-Atlantiques), on retrouvera l’implication des enfants dans l’organisation chère à l’Usep puisque des élèves de cycle 3 encadreront une rencontre pour des classes maternelles.
Maternelles. Les plus jeunes seront d’autant moins oubliés que l’Usep et l’Ageem invitent à nouveau les enseignants et les classes maternelles publiques à associer à la Journée nationale du sport scolaire le slogan « À la maternelle, ça bouge ! », ressources pédagogiques à l’appui pour aménager des parcours d’exploration ou des espaces motricité. Et pourquoi ne pas favoriser le transfert des apprentissages construits en classe sur le temps de la récré, avec un circuit pour draisiennes et trottinettes ? Ou proposer des ateliers orientation ou une randonnée pédestre ?
Partenaires sportifs. La JNSS permet aussi de renouer avec les partenaires naturels que sont les comités départementaux olympiques et sportifs et les fédérations. Dans les Landes, 225 enfants se retrouveront ainsi à Seignosse avec le concours des éducateurs de tennis, de handball, du handisport et du sport adapté. En Meurthe-et-Moselle, 140 autres sont attendus sur le site naturel de la colline de Sion (540 mètres d’altitude, du côté des Vosges) pour découvrir 12 disciplines olympiques. Dans l’Eure, cette découverte prendra une dimension patrimoniale avec une initiation à des jeux antiques sur le site gallo-romain de Gisacum, près d’Evreux.
Cité éducative. Dans les Hauts-de-Seine, la journée reflètera la dynamique suscitée autour de la Cité éducative de Gennevilliers : la moitié des 20 classes attendues le 24 septembre au parc des sports de cette commune populaire du nord du département en font partie. En plus d’un large panel d’activités (du rugby au hockey sur gazon en passant par le kinball, le tir fauteuil et le relais aveugle), les enfants participeront à un atelier sport santé, avec une mesure de leur niveau d’activité physique et des échanges sur leur pratique individuelle au regard des recommandations en la matière.
Développement durable. Un peu partout, le lien avec le thème de l’année, « le sport vecteur de développement durable », sera établi a minima à travers la démarche « zéro déchet » et des ateliers de tri. Ce lien sera souvent facilité par les activités choisies. En Vendée, 150 enfants se retrouveront par exemple au complexe des Terres Noires de la Roche-sur-Yon pour de la multi-activité tournée vers la pleine nature (swin-golf, orientation, ultimate), avec en bonus un débat associatif sur le développement durable. Pour sa part, le comité de l’Eure valorisa la dimension de la solidarité, qui reste parfois dans l’ombre des préoccupations environnementales et de biodiversité : une solidarité mise en évidence à travers la coopération exigée par les activités sportives, biathlon et cross’athlon.
Quant au comité régional Occitanie, il se fera un point d’honneur à proposer à Montrodat, près de Marvejols (Lozère), des activités sportives permettant d’aborder les mobilités douces, le tri des déchets et plus généralement « le rôle de chacun dans la préservation de l’environnement ». Les enfants participeront notamment à un relais batamobilité associant sprint et connaissance des moyens de transports. Pour en savoir plus, la fiche ressource est à télécharger avec d’autres parmi les Clés Usep de l’éducation au développement durable.