Brigitte Henriques a été élue présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) lors de l’assemblée générale du 29 juin, devenant la première femme à accéder à cette fonction. L’ex-internationale de football et vice-présidente de la FFF, par ailleurs professeur agrégée d’EPS, a obtenu 57,80 % des votes dès le premier tour de scrutin1 lors de l’assemblée générale organisée, avec une jauge réduite, à la Maison du sport français. De son côté, la présidente de l’Usep Véronique Moreira a été réélue au conseil d’administration pour représenter les fédérations sportives scolaires et universitaires.
Véronique Moreira, qu’est-ce qui avait convaincu l’Usep de soutenir la candidature de Brigitte Henriques, qui succède à Denis Masseglia à la présidence du CNOSF jusqu’en 2024 ?
Durant sa campagne, Brigitte Henriques a su fédérer, en consultant et en impliquant largement les fédérations dans la construction de son programme, quelles que soient leurs spécificités ou leur notoriété. L’Usep a décidé de soutenir sa candidature parce qu’elle connaît reconnaît le rôle des fédérations de sport scolaire comme interface entre l’école et les clubs. Ancienne professeur d’éducation physique et sportive, elle défend aussi le rôle de l’EPS, même si elle souhaite parallèlement augmenter l’activité physique et sportive des jeunes à l’école. Elle n’a jamais caché qu’elle rêve d’une formule « cours jusqu’à 15 heures et sport l’après-midi ».
Vous-même avez été réélue au premier tour au conseil d’administration en tant que représentante des fédérations scolaires et universitaires. Précédemment, vous étiez également vice-présidente en charge de l’éducation : briguez-vous de nouveau cette responsabilité ?
Oui, je souhaite poursuivre au sein de cette équipe renouvelée le travail engagé sur ce thème de l’éducation par le sport, avec la mission de faire du CNOSF un acteur des politiques éducatives. Mais tout cela sera décidé mardi 6 juillet lors de la réunion du conseil d’administration.
Au titre de cette vice-présidence, vous êtes intervenue en tribune…
L’assemblée générale élective était précédée d’une AG ordinaire au cours de laquelle tous les vice-présidents et vice-présidentes ont fait brièvement le bilan de leur action. Durant la mandature écoulée, le CNOSF a engagé une politique éducative dont le développement de passerelles entre l’école et les clubs – qui concerne directement l’Usep – est l’un des aspects.
Faut-il attendre des changements dans la gouvernance du CNOSF ?
Brigitte Henriques est la première femme élue à la présidence du Mouvement sportif : cela va forcément changer des choses dans la gouvernance. Et après les trois mandats de Denis Masseglia, la nouvelle présidente va probablement imposer un nouveau style et renouveler les équipes.
(1) Il y avait trois autres candidats : l’ancien champion olympique de judo Thierry Rey a obtenu 19,26 % des voix, la coprésidente de la FSGT Emmanuelle Bonnet-Oulaldj 16,05 % des voix et le président de la Fédération française de ski nautique Patrice Martin 6,82 % des voix.