«Happy Hip-Hop» est un imagier sonore qui fait découvrir l’environnement culturel dont est issu le breakdance, nouvelle discipline olympique. «À bicyclette» est un album pop-up qui retrace l’histoire du vélo, de l’invention de la draisienne à la vélorution en cours dans nos rues.
Des souris mutines entraînent le jeune lecteur dans l’univers du hip-hop, en commençant par les pulsations de la boîte à rythmes, comme un cœur qui bat. Puis l’on tombe sur des B-girls et des B-boys effectuant des figures sur la main ou la tête.
Le graphisme est suffisamment précis pour distinguer un « freeze » (« gelé »), technique consistant à rester en équilibre sur les mains, la tête ou l’épaule, et les « power moves » qui eux ne sont que vitesse et acrobaties. Suivent des graffeurs qui colorent les murs, un DJ qui scratche sur sa platine et un rappeur qui scande ce qu’il a sur le cœur. Ce voyage aux « sons rigolos » s’achève avec un « cherche et trouve » qui revisite l’ensemble. Un conseil toutefois : ne pas laisser l’enfant copier seul les figures acrobatiques !
Ce petit livre ravira les amateurs de pop-up. Au début jaillit le baron Drais, si guindé dans son noble costume quand il avance à califourchon sur sa machine, inventée en 1817 et à laquelle il ne manque que les roues.
Avec sa roue avant disproportionnée, le grand bi chevauché par un sosie de Sherlock Holmes n’est guère plus pratique. Heureusement, le roulement à billes, le pneu en caoutchouc, le dérailleur et la roue libre seront bientôt inventés…
Puis c’est le tandem iconique des congés payés de l’été 36 qui saute aux yeux, suivi par les coureurs du Tour de France et des amateurs de « mountain bike », jusqu’au peloton bigarré des rues d’aujourd’hui, avec des parents emmenant leur progéniture sur le siège enfant, en vélo cargo ou dans leur sillage. Un habile résumé de l’odyssée de la bicyclette en 8 tableaux où des textes concis éclairent chaque image animée. Un régal pour les yeux et une invitation à grimper sur un vélo, pour quelque usage que ce soit.
À bicyclette, Dominique Erhard, Les Grandes Personnes, tout public, 20 €.