Souvent élargie localement à l’ensemble de la semaine, la Journée nationale du sport scolaire a marqué la relance des activités de l’Usep. Mais que retenir des intentions affichées à cette occasion par le ministre de l’Éducation nationale ? Véronique Moreira propose sa lecture et invite les associations à se projeter sur la nouvelle saison en s’appuyant sur la dynamique de Paris 2024.
Véronique Moreira, que peut-on retenir du discours de Jean-Michel Blanquer lors de la Journée nationale du sport scolaire ?
Le fait que l’Usep a été citée plusieurs fois par le ministre, qui l’a parfaitement positionnée comme fédération du sport scolaire du 1er degré et interface entre l’école et les fédérations sportives. Il y a peu, l’Usep était encore transparente lors de ce temps protocolaire où l’UNSS, notre homologue du second degré, prenait toute la place. Nos deux fédérations sont aujourd’hui placées sur le même plan et j’ai été invitée à m’exprimer en tribune. Jean-Michel Blanquer a également affirmé son souhait de généraliser les associations Usep. Cette déclaration d’intention devra se traduire en actes, mais au moins le ministre valorise-t-il le fait pour une école de disposer d’une association sportive.
Le ministre a-t-il évoqué les 30 minutes d’activités physiques quotidienne à l’école ? Lors de sa conférence de presse de rentrée commune avec Roxana Maracineanu, ministre en charge des Sports, il avait évoqué à l’appui de ce dispositif le lancement d’une opération baptisée « un club, une école ». On pouvait alors se demander quelle serait la place de l’Usep…
Lorsqu’il évoque cette opération, le ministre ajoute désormais l’Usep. C’est « une école, un club et l’Usep ». Et nous devons prochainement travailler avec Thierry Terret, le délégué ministériel aux Jeux olympiques et paralympiques, pour en préciser le périmètre. Car celui-ci demeure encore un peu flou et il y a là pour l’Usep un point de vigilance. La logique voudrait que cette opération soit intégrée au cahier des charges des écoles Génération 2024, où figure déjà la création de passerelles avec les clubs de leur territoire. L’affiliation effective des écoles à l’Usep et le partenariat avec un club participeraient ainsi de la même démarche, dans la dynamique autour des Jeux.
Mais en quoi cet horizon de 2024 peut-il permettre de dynamiser son association d’école et la pratique physique et sportive des enfants ?
Nos associations se sont en effet parfois interrogées sur la plus-value de cette labélisation. Celle-ci est aujourd’hui plus tangible. Tout d’abord, l’Usep propose une animation sportive avec l’évènement Unis’vers 2024. S’y ajoutent désormais les coupons permettant de financer 6 interventions d’éducateurs de club pour développer la « culture olympique » à travers des séances d’initiation censées bénéficier au plus grand nombre de classes. L’Usep propose aussi une animation pédagogique autour du film « La couleur de la victoire », tandis que Paris 2024 fournit des t-shirts et d’autres objets liés à la pratique sportive portant son logotype, à des fins de communication. Enfin, les écoles peuvent bénéficier de l’appui d’un jeune volontaire en service civique pour les aider à développer leur projet sportif. C’est pourquoi l’Usep va continuer d’inviter ses associations d’écoles à solliciter ce label, si elles ne l’on pas déjà fait.