Après avoir été adjoint au maire du Faouët et conseiller départemental du Morbihan, Pierre Pouliquen, 44 ans, est aujourd’hui vice-président, chargé des sports et de la jeunesse, du Conseil régional de Bretagne. C’est à travers la pratique de ses enfants que l’élu a découvert le sport scolaire Usep, dont il appuie le développement dans le cadre de son mandat.

Pierre Pouliquen, comment avez-vous connu l’Usep ?

Par mes enfants, Juliette et Léo, qui ont aujourd’hui 21 et 15 ans. Car si je me souviens avoir fait moi-même du sport en primaire au Faouët (Morbihan), je ne peux affirmer que c’était avec l’Usep. Je sais seulement que l’Usep est désormais présente, et très active, dans mon ancienne école.

Vous avez assisté à des rencontres ?

Bien sûr. Pendant un congé parental, j’ai accompagné la classe de mon fils à un bal breton et à une rencontre Scolarugby à Vannes, prolongée le soir par un match de la Coupe du monde des moins de 20 ans. Je me souviens aussi des cross de secteur sur notre communauté de communes du Pays du Roi Morvan. Et, aujourd’hui, je représente le Conseil régional sur des événements de l’Usep, comme les rencontres Handballons-nous ! ou le Congrès des enfants.

Qu’est-ce que le sport scolaire a apporté à vos enfants ?

La socialisation et le sens du collectif. En particulier pour mon fils, qui était de nature très réservée : cela a contribué à son épanouissement. Pour moi, le sport, c’est d’abord le vivre ensemble.

J’ai aussi observé la façon dont mes enfants et leurs camarades étaient investis de diverses responsabilités sur d’autres matches que les leurs. J’ai vu l’effet positif que cela a sur les enfants, au-delà des sourires à la fin des rencontres. Cela a une répercussion sur le parcours scolaire. Je pense par exemple à une jeune fille qui se cherchait un peu et s’est finalement engagée dans les pompiers. L’Usep, c’est aussi une façon de faire vivre l’engagement.

Vous-même, vous étiez sportif ?

Oui. J’étais joueur de football, de handball, et je fus aussi très jeune arbitre et dirigeant : à 15 ans, arbitre de football, et à 23, président d’un club de hand réunissant de plus de 200 licenciés. J’ai aussi animé des séances de mini-hand et encadré une équipe de jeunes. Et pratiqué le vélo et le tennis de table.

Vice-président chargé des sports et de la jeunesse à la région Bretagne, vous apportez votre soutien au développement de l’Usep…

Nous accompagnons l’ensemble des associations régionales du sport scolaire, du public et du privé : Usep, Ugsel, UNSS, FFSU1. Depuis que j’ai pris mes fonctions en 2015, cette aide a fortement augmenté : nous avons redéployé une enveloppe consacrée jusqu’alors à l’accompagnement d’une équipe professionnelle de cyclisme. Nous avons aussi lancé un appel à projets auprès des lycées visant à faire le lien avec le sort fédéral : nous accompagnons les associations sportives des établissements qui se rapprochent d’un club de proximité ou proposant une discipline absente sur le territoire.

Cela rejoint l’objectif du label Génération 2024 lancé par l’Éducation nationale et le ministère des Sports…

C’est pourquoi nous allons prendre en compte ce dispositif.

Pour finir, si vous deviez adresser une critique et un compliment à l’Usep, quels seraient-ils ?

Je reprendrais les termes de nos échanges au moment de reconduire chaque année notre contractualisation. La faiblesse de l’Usep réside dans la couverture du territoire, par endroits déficiente. C’est pourquoi l’enveloppe financière qui lui est accordée concourt au développement associatif de ces secteurs.

Quant à son point fort, c’est la qualité de ses rencontres et des encadrants. Le Conseil régional se retrouve aussi pleinement dans les valeurs promues, et dans cette démarche qui consiste à faire expérimenter à l’enfant un large éventail de pratiques, afin de développer ses aptitudes motrices et de lui permettre de s’orienter par la suite vers le sport de son choix.

(1) Union générale sportive de l’enseignement libre ; Union nationale du sport scolaire ; Fédération française du sport universitaire.