La 3e édition de la Semaine olympique et paralympique se poursuit jusqu’au 9 février, avec pour thème l’égalité filles-garçons. Lancée pour favoriser la pratique physique et sportive des enfants des écoles dans la perspective de Paris 2024, elle prend chaque année de l’ampleur. Comme dans l’Orne, où l’engagement d’écoles Usep labellisées Génération 2024 donne désormais sa pleine dimension à l’événement.
Un bourgeonnement, à la façon d’un printemps précoce : dans l’Orne, une quarantaine d’écoles, sur les 170 que compte le département, participent avec l’Usep à la Semaine olympique et paralympique 2019.
La plupart insistent cette année sur la dimension paralympique. C’est le cas ce lundi dans deux écoles d’Alençon, Jules-Ferry et La Fontaine. À La Fontaine, ce thème sera même décliné tout au long de la semaine, du CP au CM2, en lien avec le collège voisin.
Mais la Semaine olympique et paralympique rayonne sur tout le département, pas seulement la ville-préfecture. Mardi, l’une des malles Usep qui circulent afin de permettre la pratique du cécifoot, de la boccia ou du torball, fait par exemple étape à Champsecret, près de Flers. Mercredi, c’est à Saint-Hilaire-le-Chatel que l’Usep et le conseiller pédagogique EPS de la circonscription prêtent main forte à l’association, pour une rencontre accueillant les élèves dès la maternelle. Jeudi, à Trun, les « grands » de cycle 3 de trois écoles du secteur sont accueillis par les collégiens dans leur établissement. Et vendredi, l’équipe Usep donne un coup de main à deux écoles de Mortagne-au-Perche.
Une impulsion déterminante
« La participation des écoles labellisées Génération 2024 confère toute sa dimension à l’événement », résume la déléguée départementale Usep, Pauline Lebru. Car si la fédération s’efforce chaque année de le relayer, les associations d’école ont parfois besoin d’encouragements…
Pour les convaincre, Franck Jalabert, inspecteur de l’Éducation nationale (IEN) sur la circonscription de L’Aigle, avec une mission départementale sur le sport scolaire, s’est appuyé sur le label Génération 2024. Les associations ont été sollicitées, puis les porteurs de projet accompagnés et aidés dans le montage des dossiers, qui ont tous été validés en décembre.
« J’ai mis en avant deux arguments pour convaincre les écoles, notamment celles ayant déjà une association Usep. J’ai expliqué à ces enseignants que le label était une reconnaissance de leur savoir-faire et de leur investissement, notamment dans l’organisation de rencontres hors temps scolaire, explique Franck Jalabert. Au-delà, j’ai insisté sur la mise en réseau : « Ne restez pas seul dans votre coin, faites jouer les synergies ! ». »
À ce jour, 39 écoles sur 170 sont labellisées, soit plus d’une sur cinq, et aucune circonscription n’est en dehors du projet : « Le but est de faire tache d’huile, en lien avec le second degré. » Comme à Vimoutiers et Trun, où le collège et les écoles du secteur ont monté leurs dossiers ensemble. « Les écoles prennent l’engagement d’animer une association Usep où les élèves sont impliqués, en lien avec une programmation d’EPS équilibrée, avec une variété dans les Apsa (activités physiques, sportives et artistiques) », insiste Franck Jalabert.
L’Usep progresse elle aussi
Pleinement partie prenante de cette dynamique, l’Usep a ainsi enregistré l’adhésion de 8 nouvelles associations d’école (53 aujourd’hui), et déjà gagné 270 licenciés (1 850 à ce jour) : un sang neuf qu’incarne l’association de l’école d’Écouché, 1 300 habitants, près d’Argentan. Son directeur, Arnaud Deceroit, marathonien de niveau national, a été l’un des premiers à relayer dans l’Orne la Semaine olympique, utilisant son carnet d’adresses pour inviter un ou plusieurs athlètes dans l’école. L’an passé, les élèves ont tiré d’une de ces rencontres une interview pour leur journal, et cette année la semaine a débuté avec un message vidéo adressé aux classes par un triathlète paralympique. Or si le projet de l’école d’Écouché s’appuyait déjà sur le sport, c’était à l’écart du réseau Usep. Dès ce printemps, des rencontres avec d’autres écoles vont conforter son projet.
Pour l’Usep, le gain est également qualitatif. « Certaines écoles se licenciaient parfois pour des raisons pratiques comme le prêt de matériel. A présent, elles sont engagées avec d’autres dans l’organisation de rencontres, avec des temps associatifs et l’utilisation d’outils Usep comme le Remue-méninges et les réglettes de l’effort et du plaisir », relève lui-même Franck Jalabert. Qui, avant d’être nommé IEN dans l’Orne, fut dans l’Eure un CPC EPS et un animateur Usep convaincu de la cause du sport scolaire…