Après avoir encadré pour l’Usep du Bas-Rhin des formations d’enseignants sur la promotion de la santé, Lucille Gantner, 44 ans, assume depuis la rentrée les fonctions de déléguée départementale.
Lucille, quel a été ton parcours avant de rejoindre l’Usep ?
Diplômée en Staps, j’ai travaillé pour des centres socio-culturels et l’ex-association Sport Solidarité Insertion, auprès de publics vulnérables et en recherche d’emploi. J’animais aussi des activités sportives à l’école de la 2e chance et pour des personnes en situation de handicap physique ou mental. J’ai même appris à lancer le boomerang à des enfants qui les avaient eux-mêmes fabriqués. Enfin, j’ai aussi encadré des animations de proximité pour la Ville de Strasbourg.
Tu étais dernièrement chargée de mission sport santé à l’Usep…
J’intervenais à mi-temps pour l’action santé CAAPS de prévention de l’obésité, dans le cadre d’un partenariat avec le Rectorat sur la promotion de la santé qui concernait aussi l’Usep du Haut-Rhin. Je collaborais avec des diététiciennes et des infirmières pour former les enseignants aux messages du PNSS, afin qu’ils diffusent ensuite les bonnes pratiques de santé dans leurs classes. J’utilisais notamment la mallette L’Attitude Santé de l’Usep. Ce programme se poursuit aujourd’hui, mais sans nous. Mes missions ont été redéployées sur un rôle d’éducatrice sportive de terrain, par exemple pour le Savoir Rouler à Vélo. Je continue aussi d’animer des ateliers santé sur nos actions. Et quand le délégué départemental a glissé sur le même poste à l’Usep du Haut-Rhin, je lui ai succédé.
Quelles sont tes premières impressions ?
Les responsabilités sont très larges, très riches, il y a énormément de tâches à remplir, et des dossiers ouverts en permanence !
Que retiens-tu du stage auquel tu as participé fin janvier ?
La plongée dans l’ADN de l’Usep ! Moi qui y travaille depuis plusieurs années dans le Bas-Rhin, je n’ai jamais suivi de formation interne et je me suis appropriée seule les outils « maison ». J’ai aussi apprécié d’avoir des échos d’autres départements, à côté desquels notre fonctionnement est atypique.
En quoi est-il atypique ?
Au lieu de proposer des rencontres sportives associatives à nos 4 900 licenciés et 35 associations, c’est nous qui nous déplaçons dans les écoles pour animer des activités sur deux jours. Il s’agit d’élargir le champ des possibles pour les enseignants et de les rendre autonomes. Ces actions « Sème le sport » se déployaient auparavant sur une semaine, avec des ateliers santé, citoyenneté et des Remue-Méninges. Par manque de moyens humains – je suis souvent seule pour les animer, avec parfois l’aide d’un volontaire en service civique, de membres du comité ou d’un conseiller pédagogique –, nous avons dû les recentrer sur l’activité physique, pour le moment.
Certaines actions se rapprochent toutefois du format « rencontre », comme les randonnées contées et les rencontres Ulis inter-degrés avec des collégiens. Hors temps scolaire, nous organisons aussi le cross départemental et un séjour de ski d’une semaine dans les Vosges lors des vacances d’hiver !
La formation des délégués évolue
Les contenus de la formation des nouveaux délégués sont ajustés chaque année au regard de l’actualité et des nouvelles priorités. Ils s’articulent autour de 5 grands axes : le métier de délégué, posture, compétences et fonctions ; l’environnement institutionnel et partenarial de l’Usep ; la culture Usep ; les besoins de la fédération pour un projet fédéral partagé ; le développement de son comité.
Cette formation se déroule sur deux ans et en quatre sessions. Ce principe demeure, tout comme celui de réunir les promotions « n » et « n+1 ». Mais celles-ci se retrouveront désormais lors de 3 sessions (au lieu de 2 actuellement) afin de créer davantage de lien entre délégués et de favoriser l’échange d’expériences. Par ailleurs, dès cette année le stage de Pâques est supprimé les années de congrès. La promotion 2024 vivra donc ses 2 dernières sessions en janvier et avril 2026 aux côtés des nouveaux arrivants de la promotion 2025, qui eux achèveront leur parcours en janvier 2027.
Nathalie Barbounis, élue nationale en charge de la formation initiale des délégués