Ils sont 9 nouveaux élus nationaux, 5 hommes et 4 femmes, au sein du comité directeur de 24 membres élu fin octobre à l’assemblée générale de Tours. Neuf militants convaincus de la plus-value apportée par l’Usep à l’enseignement de l’EPS, aux apprentissages et à l’épanouissement des enfants. Premier volet de notre série de portraits avec Nathalie Barbounis, Anaïk Canal et Yvan Cap.
Nathalie Barbounis (Indre-et-Loire)
Nathalie Barbounis, 63 ans, enseignante retraitée depuis septembre, fut déléguée de secteur puis déléguée des Yvelines dans les années 1990. Nommée ensuite en Indre-et-Loire en 2009, elle rejoint en 2016 la direction nationale. Excellente connaisseuse du réseau Usep, elle y est chargée notamment du Savoir Rouler à Vélo, de la santé et de l’éducation à l’environnement et au développement durable. Des enjeux mis en avant dans sa profession de foi de candidate, au même titre que « l’implication de l’enfant, auteur de ses choix » et que «la défense de l’EPS, qui grâce à l’Usep prend tout son sens dans le parcours de l’élève ». Animatrice de secteur, déléguée départementale, adjointe à la direction puis élue nationale : n’est-ce pas ce que l’on appelle cocher toutes les cases ?
Découverte. « Je rencontre l’Usep dans les Yvelines au début de ma carrière d’enseignante, lors d’un stage inscrit au Plan national de formation – je vous parle là d’un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître… J’y découvre des sports collectifs innovants, des pratiques athlétiques ludiques, des ressources pédagogiques, une boutique de vêtements avec logo – le textile ne laisse pas les enseignantes indifférentes – et une famille riche de valeurs, d’idées novatrices et de projets porteurs de sens. J’adhère immédiatement et l’Usep, en temps scolaire et hors temps scolaire, fait dès lors partie intégrante de ma pratique EPS, voire de classe. »
Souvenir. « Je me souviens de la formation de délégués post-Covid organisée au grand air, à Tours en juillet 2021 : 30 km à pédaler en bord de Loire, avec un fil rouge Savoir Rouler à Vélo et des séquences tout aussi actives autour de la santé et un Remue-méninges sur le « Bien grandir »… Ça changeait des visios ! On s’aère, on pratique, on rit, on découvre, on se forme, on partage, tous ensemble, formateurs et nouveaux délégués. Un temps de formation au dehors, aussi agréable qu’efficace, en parfaite adéquation avec ma conception de l’Usep ! »
Anaïk Canal (Loire-Atlantique)
Directrice de l’école Ledru-Rolin de Nantes et présidente du comité de Loire-Atlantique depuis 2016, Anaïk Canal, 50 ans, a aussi été conseillère pédagogique de circonscription. « Les équipes d’école qui s’investissent dans l’Usep ne considèrent pas l’EPS comme une variable d’ajustement » observe-t-elle en connaissance de cause, soulignant en outre l’importance des ressources pédagogiques et des formations proposées par l’Usep aux enseignants. Et d’insister sur le sens plein du mot « rencontre » et sur « l’espace inclusif » offert par le sport scolaire, qui permet d’incarner « l’égalité filles-garçons » et le « respect mutuel ». Trésorière adjointe de l’Office municipal des sports de Nantes depuis 2021 afin de mieux connaître le mouvement sportif, Anaïk Canal figurait dans la dernière promotion du club des 300 femmes dirigeantes du Comité national olympique et sportif français.
Découverte. « Mon engagement à l’Usep a débuté dès ma première année de professeure des écoles titulaire à l’école Plancher de Rezé, où j’ai eu l’opportunité de participer à des stages de formation régionaux. Une expérience déterminante. »
Souvenir. « Ma première rencontre était une rencontre athlétisme de secteur clôturée par un flashmob. Lors des réunions de préparation, des collègues d’autres écoles m’avaient expliqué le rôle que je devrais tenir et aidé à planifier un cycle EPS pour ma classe. Le Jour J, quand mes élèves accompagnés d’autres enfants sont arrivés sur mon atelier, j’ai ressenti une émotion incroyable en les voyant si fiers de leurs réalisations motrices, autonomes dans la gestion de leur carnet de résultats, et discutant naturellement avec les autres enfants. Ce jour-là je me suis dit : pas une année sans l’Usep ! »
Yvan Cap (Saône-et-Loire)
« Quel regret de n’avoir pas découvert l’Usep plus tôt ! Quel dommage d’avoir enseigné quinze ans sans elle ! » Depuis, Yvan Cap, 44 ans, s’est bien rattrapé en créant successivement deux associations d’école, en devenant formateur, en intégrant le groupe de travail national rencontre sportive associative et en assumant depuis 2020 la présidence du comité de Saône-et-Loire. Depuis lors, il est aussi chargé de mission du sport scolaire du premier degré, rejoignant ainsi l’équipe départementale EPS. Parallèlement, l’inépuisable Yvan Cap est sapeur-pompier volontaire et conseiller municipal de sa commune de Toulon-sur-Arroux, en charge des affaires scolaires et du conseil municipal des jeunes.
Découverte. « En juin 2017, alors enseignant et directeur de la toute petite école de Montagny-lès-Buxy, je découvre l’Usep lors d’une réunion d’information. En septembre, je crée avec deux collègues motivées l’association U-Cep’s [clin d’œil à la vocation viticole de la commune]. Quelle joie de participer à nos premières rencontres et de voir évoluer mes élèves au sein de l’association, espace d’expression, d’initiative et de prise de responsabilités ! »
Souvenir. « Tôt ce matin-là, nous avions quitté notre Bourgogne pour une journée de ski de fond dans le Jura. Une fois arrivés, les pieds dans 15 cm de poudreuse, j’aide les élèves à descendre de l’autocar. Du haut de ses 8 ans, l’un des enfants pose très précautionneusement le pied sur le parking enneigé puis relève la tête en me disant : « Écoute, maître, le bruit que font mes chaussures : c’est la première fois que je marche dans la neige. » Il était 9 heures du matin et cette journée était déjà une réussite. »