À la veille d’une Journée nationale du sport scolaire placée dans le sillage de Paris 2024, ressentez-vous un intérêt renforcé auprès des enseignants ? Et tablez-vous sur une progression ou une consolidation de vos effectifs ? Six délégués Usep esquissent une double réponse plutôt positive.

Vincent Camus, Côte-d’Or : « Si nous ne ressentons pas une grande effervescence « post-olympique », le programme Les enfants font leurs Jeux et nos rencontres olympiques se sont traduits l’an passé par une progression de nos effectifs de 20 %, avec un engouement partagé par les enfants, les enseignants et les accompagnateurs pour le flash mob, le défilé avec les drapeaux conçus en classe et l’échange de médailles entre enfants. Pour prolonger cette dynamique, nous nous appuierons notamment sur la rencontre Break s’cool, proposée à partir de cette année, et sur un partenariat avec le flag football, nouvelle discipline olympique au programme de Los Angeles 2028. Et désormais un flashmob finalisera toutes nos rencontres départementales ! Sinon, dans le cadre de Ma Classe aux Jeux, j’ai eu la chance d’assister le 4 septembre à l’Arena de Bercy à du basket-fauteuil avec 50 enfants d’une association d’école de Velars-sur-Ouche. Et je garde l’image de ces 50 Usépiens, les yeux fixés sur le terrain et la bouche grande ouverte, avant d’aller tester l’après-midi l’activité au Club France. »

 

Gaël Lassalvetat, Dordogne : « Il est trop tôt pour se prononcer, mais vu le nombre de classes inscrites sur nos rencontres d’ici les vacances d’automne, je dirais oui. Et comme nous sommes passés de 5 500 à 7 300 licenciés la saison passée, si on maintient ces effectifs nous serons ravis ! »

 

Julien Montiton, Haute-Garonne : « Nous le saurons fin septembre, après la campagne d’inscription. Pour le moment, nous constatons une dynamique identique aux années passées, avec une demande d’accompagnement toujours croissante. Notre réunion de rentrée ouverte à tous les enseignants a mobilisé plusieurs nouvelles écoles désireuses de prendre des informations sur nos activités. Comme nous connaissons une augmentation continue depuis dix ans, parenthèse Covid à part, difficile néanmoins de corréler cela à la dynamique olympique, même s’il y a eu un intérêt accru de certains enseignants l’année passée. Notre objectif est d’abord de pérenniser l’existant ! »

 

Baptiste Marseault, Loir-et-Cher : « Pas de raz-de-marée, mais des enseignants engagés depuis l’an dernier qui se manifestent de nouveau. Nous avons connu une progression exceptionnelle la saison passée, avec un enfant scolarisé sur 3 licencié à l’Usep dans le département : un record ! Nous allons nous efforcer de maintenir cette dynamique de manière qualitative, en engageant davantage encore les enseignants qui nous ont rejoint récemment dans une démarche participative, dans l’esprit enfant auteur-enfant acteur. »

 

Pascaline Zorzi, Var : « La manifestation organisée pour la Journée nationale du sport scolaire a fait carton plein, et nous avons dû limiter les inscriptions devant cet engouement. Pour les adhésions, nous venons tout juste d’envoyer les documents aux écoles, mais nous espérons une progression du nombre d’associations. Et la motivation des classes Usep labélisées Génération 2024 qui sont montées à Paris pour assister à des épreuves paralympiques dans le cadre de Ma classe aux Jeux ne pourra être que renforcée : toutes sont revenues enchantées ! »

 

Adrien Guillois, Val-d’Oise : « Oui, on ressent un certain effet « héritage » des Jeux. Les enseignants et enseignantes usépiens souhaitent réinvestir les exposés et ressources créés autour de l’olympisme, renouveler les activités mises en place et les défis réalisés, continuer à faire découvrir et pratiquer différents sports. Cela concerne aussi les 30 minutes d’activité physique quotidienne et la sensibilisation au handicap, dans le sport et plus largement dans la société. Cela devrait, je l’espère, se traduire par davantage d’initiatives et de pratique au sein des associations, au-delà du calendrier de rencontres départementales et de secteur. Et s’il est trop tôt pour spéculer sur une progression des adhésions, disons que le terrain est favorable pour convaincre de nouvelles écoles de nous rejoindre, tandis que celles déjà affiliées sont particulièrement motivées. La venue de classes aux Jeux paralympiques, facilitée en Val-d’Oise par la proximité de Paris, a également dynamisé le lancement de la saison. Tant les enfants que les accompagnateurs adultes ont tous parlé d’un moment inoubliable. »

 

Des statistiques nationales en progression en 2023-2024

Selon des chiffres quasi définitifs, l’Usep a fédéré l’an passé 773 368 licenciés enfants (591 063 en élémentaire et 182 305 en maternelle) et 40 512 animateurs adultes au sein de 8 250 associations. Soit une progression de + 6,1 % des licenciés enfants et de + 7,7 % du nombre d’associations.