Dans « Nos jeux à nous », l’écrivain Bernard Chambaz célèbre le plaisir du sport et d’en ressentir les effets sur son corps. 47 poèmes courts qui trouveront une oreille attentive chez les enfants comme chez les animateurs Usep.

Nos jeux à nous: le titre du recueil signé par Bernard Chambaz, « poète, romancier, voyageur et grand sportif », sonnera sans doute aux oreilles des enfants et des animateurs Usep comme une déclinaison très personnelle de l’évènement Les enfants font leurs Jeux. Ce recueil de poche pourra d’ailleurs se muer en source d’inspiration au moment d’ajouter une touche littéraire aux rencontres olympiques à venir.

Parce qu’ils tiennent du haïku – forme japonaise de poésie permettant de noter les émotions, le moment qui passe et qui émerveille ou qui étonne – ces 47 poèmes sont aussi faciles à s’approprier que propres à donner des idées aux rimeurs et prosateurs en herbe. Par exemple pour écrire la suite de : « Tout commence en Grèce jadis et hier encore en mil huit cent quatre-vingt-seize avec une couronne d’olivier »

Qui, en son jeune temps, n’a pas non plus rêvé de « courir vite ou pas trop vite dans la cour de l’école dans les rues du quartier un pré devant la ferme courir à travers le monde entier » ? Et, quelques paragraphes plus loin, « aller à toute allure mais chacun à son rythme afin d’éprouver le bonheur d’un effort établir un record personnel qui restera un souvenir inoubliable » apparait comme l’exacte définition des contrats-temps des cross Usep d’aujourd’hui.

On trouve même dans Nos jeux à nous la description du sentiment de plénitude que peut ressentir un enfant au soir de sa toute première rencontre Usep : « Un stade après toutes les cours et les arrière-cours la magie de notre premier terrain avec de l’herbe verte comme la vie ». Nul ne saurait mieux dire que Chambaz le poète.

 

Nos jeux à nous, 47 poèmes en courant, Bernard Chambaz, dessins d’Anne-Lise Boutin, Rue du Monde, coll. Une poignée de poèmes, 32 pages, 9,50 €.