Après «2024 passes» et un enchaînement de «breaking» immortalisé en vidéo, les classes engagées dans la dynamique «Les enfants font leur jeux» abordent à présent le défi des «2024 mètres». Comme à Bressey-sur-Tille, près de Dijon (Côte-d’Or), où les CE1-CE2 de Marion Landron ont aussi confectionné leur affiche et réalisé un sans-faute au quiz olympique.
Marion, qu’est-ce qui vous a motivé à vous engager avec vos élèves dans les défis Les enfants font leur jeux ?
Cela tombait sous le sens. Notre école primaire est affiliée à l’Usep de longue date et, tout naturellement, cette année les Jeux olympiques et paralympiques sont notre fil rouge. En parallèle des rencontres, nos 4 classes d’élémentaires, dont mes CE1-CE2, participent aux défis. Après avoir pris connaissance de ceux-ci, nous avons convenu qu’ils n’étaient pas trop chronophages et entraient parfaitement dans notre thématique.
Comment avez-vous décliné le défi des « 2024 passes » ?
Ce fut d’abord l’échauffement des séances d’EPS, en préparation d’une rencontre de jeux collectifs. Puis nous avons compté les passes et aussi proposé le défi sur les temps de récréation, pour les enfants volontaires. M’étant seulement aperçue qu’après coup qu’il fallait mesurer le temps dans lequel les 2024 passes étaient réalisées, je l’ai estimé en cumulant les paquets de 20 passes.
Et le breaking ?
C’est le défi qui nous inquiétait un peu, mes collègues et moi, car nous n’avions pas l’habitude de proposer ce genre de choses aux enfants et ne possédions aucune connaissance de la discipline. C’est pourquoi nous y avons consacré des séances d’EPS. Nous avons aussi visionné des vidéos pour nous en inspirer et deux ou trois de mes élèves ont aussi montré quelques « petites choses » à leurs camarades. Pour ma classe, l’activité prendra d’ailleurs plus d’importance encore car elle est au programme de notre classe de découverte, en juin. L’idée est aussi que les enfants puissent montrer à la fête de l’école de quoi ils sont capables.
Justement, comment les enfants ont-ils répondu ?
Les 2024 passes, ils ont adoré, je ne pensais pas que ça les motiverait autant ! Pour le breaking, ça dépend des enfants car l’activité est plus complexe sur le plan de la motricité : pour des enfants de 7-8 ans, surtout certains d’entre eux, il faut que ça reste simple. Ceux-là vont peut-être moins s’épanouir dans l’activité, tout en étant heureux de réussir un mouvement et de constater leurs progrès.
Et l’affiche olympique à réaliser en parallèle de ces deux défis de l’automne ?
Les enfants ont travaillé en binôme selon leur idée, puis leurs affiches ont été présentées et discutées et nous avons essayé de prendre le meilleur de chaque.
Le 11 décembre, vous avez aussi participé au quiz olympique en direct proposé à toutes les associations participantes…
Les enfants étaient étonnés de se voir parmi les autres classes de France, cela donnait une dimension nationale. Nous parlons fréquemment des Jeux olympiques, avec la découverte d’un sport par semaine, alors ils étaient dans le bain. Comme nous nous étions nourris du livret diffusé par l’Usep et avions effectué une petite révision avant, ils se sont sentis un peu forts. J’interrogeais l’un de ceux qui levaient la main et, si tout le monde était d’accord, on validait.
Comment abordez-vous le défi des « 2024 m » à réaliser d’ici fin février ?
Il faut encore affiner le dispositif. Nous pensons à un parcours dans la cour, à réaliser pendant les récréations en courant, en sautant ou à vélo, car beaucoup d’enfants utilisent le leur pour venir à l’école à vélo, même l’hiver !
Cela peut faire penser aux 30 minutes d’activité physique quotidienne…
Oui, et dans cet esprit nous avons modifié la configuration de la cour de l’école, où le sacro-saint foot occupait un espace très important. Nous avons conservé un terrain mais créé aussi un espace de jeux collectifs, notamment pour jouer à la balle à la main. Et, aux récréations, nous mettons à disposition du matériel qui change selon les périodes de l’année et avec lequel les enfants peuvent courir, sauter à la corde, etc. Là, ils sont en pleine période volley, que nous avons découvert en EPS et qu’ils adorent. Les 2024 mètres vont donc naturellement trouver leur place dans les temps de récréation.