Le volet jeux d’opposition de la 7e édition de l’opération «La maternelle entre en jeu!» est ramassé cette année sur janvier-février. En Isère, les 19 rencontres prévues s’enchaîneront à un rythme soutenu, en écho à la forte progression des 3-6 ans parmi les licenciés enfants.

En Isère, où l’Usep décline de longue date l’opération La maternelle entre en jeu !1, les enfants de petite, moyenne et grande section représentent 1 183 licenciés sur 7 000, soit désormais plus d’un enfant sur six. Cette dynamique s’appuie aussi sur l’engouement suscité par les randonnées contées « Promenons-nous dans les livres » (animées avec l’association Lire et faire lire) et les « bals des enfants », qui revisitent les danses traditionnelles au son de l’accordéon. Ces rendez-vous initiés par le comité sont complétés par des rencontres « jeux de balles » et « matern’athlé » : soit une proposition de 6 rencontres annuelles pour les associations les plus motivées !

Dix-neuf rencontres

Victime de son succès, l’Usep Isère a même étiré ses rencontres jeux d’opposition sur quatre semaines, au lieu des deux initialement prévues. Du jeudi 11 au vendredi 9 février, Léa, l’éducatrice départementale, en supervisera pas moins de 19 : quasiment une par jour, transformant pour l’occasion salles polyvalentes et gymnases en ruches bourdonnantes. 

« Ce sera une première pour les enseignants et les enfants de l’école du village de Proveysieux. L’école Marat d’Échirolles, elle, participera pour par la deuxième fois, portée par la dynamique de la Cité éducative qui englobe cette commune populaire de la banlieue de Grenoble. On retrouvera enfin les habituées, comme l’association de l’école Carré-Pierrat de Fitilieu, particulièrement active », détaille le délégué Usep, Pascal Lacroix.

Cette dernière faisait autrefois rencontre commune avec sa voisine de Saint-André-le-Gaz. Mais, désormais, chacun joue à domicile, vu que trois ou quatre classes d’une même école suffisent à mettre de l’ambiance… Davantage, ce serait un peu trop pour de jeunes enfants qui découvrent à la fois les jeux d’opposition, un lieu inusité, et sont mélangés dans les ateliers avec des camarades d’autres classes. En plus de devoir affronter et accepter l’autre, ils sont également investis des rôles sociaux d’arbitre et de maître du temps, avec une poire-sifflet et un sablier comme signes extérieurs de ces nouvelles responsabilités.

Des enseignants rodés

« Les enseignants ont parfaitement intégré cette dimension d’apprentissage des rôles sociaux, à laquelle ils préparent les enfants en classe, insiste Pascal Lacroix. Les professeurs des écoles les plus fidèles sont également rodés à l’animation des ateliers et l’objectif est qu’ils deviennent pleinement autonomes, afin d’organiser seuls ces rencontres avec les parents accompagnateurs qu’ils fédèrent autour d’eux. »

C’est déjà le cas pour les rencontres jeux de balles et les enseignants maîtrisent assez bien l’activité orientation, support en mars-avril du deuxième volet de l’opération nationale. « En revanche, les jeux d’opposition restent plus difficiles à gérer aux yeux de certains », constate le délégué. Peut-être parce que ces rencontres qui font grandir les enfants suscitent en eux de vives émotions qu’il faut les aider à les canaliser… Mais c’est aussi ce qui fait leur intérêt et leur succès, en Isère et ailleurs !

  • L’an passé, le volet jeux d’opposition de l’opération a mobilisé 46 comités, organisateurs de 283 rencontres (à 98 % en temps scolaire) qui ont réuni 23 315 enfants (dont 90 % de licenciés), soit en moyenne de 82 par rencontre.

 

Huit ateliers en deux heures chrono

La rencontre proposée par l’Usep Isère à ses associations dure deux heures et comporte 8 ateliers :

« Sors de ma maison » peut faire penser au sumo puisqu’il faut pousser son adversaire en dehors d’un cercle délimité par une corde, et « Qui est chez moi » reprend le même principe, avec les yeux bandés.

« Le hérisson » exige de feinter, esquiver et développer une stratégie afin de ne pas perdre ses épines-pinces à linge, en solo, puis en équipe. « La queue du renard » sollicite les mêmes aptitudes, cette fois avec un foulard accroché à la taille.

Dans « Les crocodiles et les moutons », le défi consiste à franchir une rivière sans se faire attraper. À ne pas confondre avec « Traversons la rivière ! », où deux équipiers maintiennent un ballon en équilibre sur deux baguettes dont ils tiennent l’un et l’autre chacun des bouts.

Les deux derniers ateliers visent à faire retomber la tension. « On veut une récréation ! » offre aux enfants de jouer avec de petits objets, ou tout simplement de se reposer. Enfin, « Dessiner c’est parler ! » les invite à immortaliser au moyen de crayons de couleurs les moments palpitants qu’ils viennent de vivre.