50 000 enfants et un millier d’associations sont attendus d’ici fin mai sur les rencontres de la 6e édition de l’opération À l’Usep, l’athlé ça se VIE !, débutée en mars.  Il s’agit toujours de revisiter de façon ludique les fondamentaux de l’athlétisme, en favorisant l’esprit d’équipe et éduquant à la santé. Mais comment choisir entre les deux formules proposées, AnimAthlé et AnimCross ? La réponse des comités du Tarn et du Tarn-et-Garonne, où les rencontres athlé-santé sont un temps fort de l’année.

Êtes-vous AnimAthlé ou AnimCross ? Souhaitez-vous revisiter la trilogie courir-sauter-lancer à travers les notions « se déplacer », « se projeter » et « projeter », ou bien mettre l’accent sur la course de durée et la gestion de l’effort ? Chaque comité Usep est libre de son choix, sachant que le parti-pris pédagogique reste le même, avec des « situations entonnoirs » induisant des réponses motrices orientées, à travers des défis contre soi-même où les autres.

Dans l’une et l’autre rencontre, les enfants sont également invités à s’exprimer sur l’effort consenti et le plaisir ressenti en éprouvant leurs capacités physiques et respiratoires, dans le but d’une meilleure connaissance de soi et de son corps. Les deux modèles de rencontres partagent aussi un système de « bouchons » ajoutés par chacun au pot commun : la performance individuelle, même modeste, participe ainsi au résultat collectif.

Dans le Tarn, AnimAthlé s’adapte au protocole

« AnimAthlé ou AnimCross ? Nous n’avons pas de préférence et les deux rencontres remportent un franc succès auprès des écoles. Si cette année nous privilégions AnimAthlé, c’est parce que sa mise en place s’adapte mieux au protocole sanitaire édicté par l’Éducation nationale dans le département. Mais nous comptons bien reproposer AnimCross l’an prochain. Nous déployons d’ailleurs aussi l’une ou l’autre formule sur l’ensemble de l’année scolaire, hors du cadre de « L’athlé ça se VIE ! » » explique la déléguée Usep du Tarn, Émilie Destribats.
Le partenariat avec la FFA contribue au succès de l’opération : des éducateurs du comité d’athlétisme et des clubs viennent animer trois séances gratuites dans les écoles. Les mêmes éducateurs se retrouvent ensuite le Jour J sur les rencontres, où ils animent généralement un atelier. « L’aide financière et la dotation – perche, trampoline, tapis en croix – nous permettent aussi d’offrir aux associations une plus-value en termes de prêt de matériel. Et puis, tout simplement, ces rencontres sont très demandées parce qu‘elles sont attractives pour les enfants dans leur forme, et pour les enseignants, à travers les champs d’apprentissage qu’elles permettent de balayer », souligne Émilie Destribats.

Les années précédentes, les rencontres étaient organisées dans l’ensemble des circonscriptions et pouvaient mêler les enfants du CP au CM2. « Cette année, comme le protocole sanitaire complique l’organisation des rencontres de masse, et nous avons ciblé certains secteurs et le cycle 2 (CP-CE1-CE2). En comptant les rencontres organisées hors du cadre de l’opération nationale, nous devrions approcher les 2000 enfants. »

Les enfants de cycle 3 se consoleront en expérimentant la toute nouvelle rencontre départementale biathlon. Une exception toutefois : une rencontre destinée aux cours moyens sera organisée à Saint-Sulpice, sur la demande insistante des associations locales. « Certaines associations ne sont inscrites que sur ces rencontres AnimAthlé », observe la déléguée. À l’Usep Tarn de les convaincre de diversifier leur pratique au-delà de ce produit d’appel…

AnimCross, choix historique du Tarn-et-Garonne

Dans le Tarn-et-Garonne voisin, on est plutôt AnimCross : un choix lié à l’histoire récente, puisque pour sa toute première participation à l’opération le comité devait accueillir le lancement national, en lien avec l’organisation des championnats de France de cross à Montauban. « Nous avions prévu un effectif de 400 enfants, ce à quoi AnimCross, sous la forme du CrossAthlon, se prêtait mieux, en permettant la participation de davantage d’enfants par atelier », explique le délégué départemental, Sérgio Henriques.

Ce contexte sanitaire a conduit à l’annulation au tout dernier moment, le comité a conservé l’an passé la même formule, en l’adaptant à l’échelle d’une école. « Les écoles ont adoré, car le principe de se déplacer sans temps mort d’un atelier à l’autre, en gagnant des bouchons à revenir déposer au point de départ, est très dynamique. C’est super pour les enfants. » L’idée du CrossAthlon, c’est en effet que le jeu transforme l’effort en plaisir, sans jamais s’épuiser, avec des arrêts à des ateliers où les enfants doivent conserver toute leur lucidité, pour effectuer un lancer de vortex par exemple.

Cette année, 23 associations et 1250 enfants (dont autant de cycle 2 que de cycle 3) sont inscrits, avec l’appui du comité d’athlétisme lorsqu’il dispose localement de moyens humains, et celui de l’Éducation nationale à travers l’équipe EPS. Mais, dès l’an prochain elle pourrait prendre plus d’ampleur encore. « Nous allons expérimenter des rencontres à plusieurs écoles avec un effectif approchant les 150 enfants. Si c’est concluant, nous développerons ces rencontres de masse, explique Sérgio Henriques. En tout cas, nous allons continuer l’opération, en profitant au mieux de ce super outil. »  Merci pour la publicité.

 

Comment déclinez-vous la dimension santé ?

« Précisons d’abord qu’à l’Usep du Tarn, toutes nos rencontres sont « inclusives » et préparées avec des fiches-navettes pour permettre l’accueil de tous les enfants. Ensuite, nous travaillons en début et en fin de rencontre avec les bâches de l’effort et du plaisir. Durant la rencontre, les enfants participent aussi à un atelier débat. Cette année, ils sont organisés autour de la question suivante : « Pour vous quels sont les bienfaits du sport sur notre santé, corps ? » », explique Émilie Destribats. « Dans le Tarn-et-Garonne, nous utilisons aussi les bâches de l’effort et du plaisir afin de permettre l’expression des enfants sur leurs ressentis. Mais la thématique devra être davantage travaillée sur les prochaines éditions », précise de son côté Sérgio Henriques.