Ateliers coopératifs, débats, créations plastiques, flash mob… L’action nationale laïcité placée cette année sous le signe de la fraternité a connu son point culminant avec la Journée nationale du 9 décembre. Lorsqu’ils étaient présents, élus municipaux et représentants de l’Éducation nationale ont donné une dimension supplémentaire à cette action associant activité physique et éducation à la citoyenneté. C’était notamment le cas à Cabestany (Pyrénées-Orientales) ou encore à Fameck (Moselle) pour l’inauguration officielle d’un arbre de la laïcité.

Le ciel était gris, les jeunes officiels Usep un peu intimidés par le micro qu’on leur tendait, et le frêle acacia planté sur les pelouses de l’école Édouard-Branly de Fameck (Moselle) déjà dénudé par l’hiver. Mais quand il fleurira les enfants des trois classes de cours moyen se souviendront de son inauguration par monsieur le maire en personne1, et de cet automne placé sous le signe de la laïcité. Enseignement moral et civique, arts plastiques, français et EPS : un livret de 24 pages conserve la trace de ces travaux et apprentissages, et notamment cette charte de la laïcité « expliquée avec notre vocabulaire de CM2 », comme le précisent les élèves de Vanessa Mohr.

À l’école Ampère de Nantes (Loire-Atlantique), c’est aussi un arbre qui a symbolisé la journée et fédéré les 11 classes, maternelles comprises. « En adaptant les approches à l’âge des élèves, l’objectif de l’équipe pédagogique était de parvenir à une réalisation commune, visible et partagée, notamment avec les parents » souligne le directeur, Malik Djeghri. L’arbre situé à l’entrée de l’école a ainsi été décoré des « mains » confectionnées par les enfants de toutes les classes. En cela, cet « arbre de la laïcité » faisait ainsi le lien entre la symbolique de l’année et celle de l’édition précédente. Les enfants avaient auparavant travaillé à partir de la charte de la laïcité et de ressources variées, sous forme d’échanges et de discussions pour les plus petits, d’études de texte, de supports visuels et de débats philosophiques pour les plus grands. La classe de CM2 fermée pour cause de Covid a également pu s’associer au projet à distance en adressant aux enseignants les productions réalisées à la maison.

À Cabestany (Pyrénées-Orientales), les 8 classes de l’école élémentaires Jacques-Prévert se sont également investies dans l’action initiée par l’Usep avec l’appui du conseiller pédagogique EPS de la circonscription. Lundi 6 décembre, les 198 élèves ont ainsi participé dans le gymnase municipal à des ateliers sportifs coopératifs illustrant les valeurs républicaines. Le tout avec un petit côté « Intervilles » ou « Jeux sans frontières » que traduisaient bien les intitulés choisis : « Les déménageurs laïques », « Les kaplas de la fraternité », « La course aux valeurs de la République », un « relais des amis de la République » où il fallait transporter à plusieurs un objet encombrant (photo), et aussi un « relais gommettes » pour confectionner collectivement un drapeau tricolore. Bel effort d’imagination aussi pour les ateliers « Tous dans le même bateau » (coopérer pour traverser la mer et rejoindre une île) et « Inséparables mais libres » (une course en binôme avec la cheville attachée à celle de son camarade). Tout cela valait bien la visite de la maire de Cabestany, du directeur académique de l’Éducation nationale (Dasen) et de l’inspectrice (IEN) adjointe, ainsi que la réalisation d’une vidéo.

(1) Michel Liebgott, maire de Fameck depuis 1989 et ancien député. Étaient également présent le président de l’Usep 57, Albert Jaeger, et l’inspectrice de l’Éducation nationale.

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En Haute-Garonne, 150 élèves des écoles de Toulouse Patte d’oie et de Castanet-Tolosan Damase-Auba ont donné une dimension solidaire à la Journée de la laïcité en se mobilisant pour les Restos du cœur. En Eure-et-Loir, pas moins de 40 écoles ont décliné l’action laïcité. En Haute-Vienne, les 15 classes de l’école élémentaire de Feytiat, près de Limoges, ont proposé une mémorable flash mob. Et en Loir-et-Cher, « dans le cadre du projet Usep « La fraternité a de beaux lende’mains », les élèves ont recherché des gestes qui permettent d’être gentils, de montrer que l’on aime les autres » a tweeté l’IEN de Romorantin, Karine Gasselin, en présentant les créations de plusieurs classes de sa circonscription. Autant de productions qui trouveront bientôt leur place dans le musée virtuel à visiter sur www.usep.org