Tandis qu’à Paris l’Usep et l’UNSS signaient ou renouvelaient 9 conventions partenariales1 en présence de Jean-Michel Blanquer et de Roxana Maracineanu, de nombreuses autres rencontres communes aux deux fédérations du sport scolaire étaient organisées mercredi 22 septembre pour la Journée nationale du sport scolaire. En Essonne, 600 enfants écoliers et collégiens ont ainsi participé Chamarande à une rencontre orientation et développement durable. L’occasion de demander aux animateurs Usep si, après deux années contrariées par la pandémie, les enfants ont d’ores et déjà retrouvé le chemin des associations d’école.

Avec ses immenses pelouses et ses vastes espaces arborés, quel endroit plus approprié que le domaine de Chamarande, au sud de l’Essonne, pour profiter d’une radieuse première journée d’automne ? Surtout à l’occasion d’une rencontre Usep-UNSS consacrée à la course d’orientation. Entre lecture de carte, labyrinthe et parcours variés, avec ou sans balises numériques, les occasions n’ont pas manqué de se dégourdir les jambes. Les écoliers participaient également à un atelier sur la décomposition des déchets et le recyclage tiré des Clés Usep d’une éducation au développement durable, tandis que les collégiens s’intéressaient à la mesure de la pollution des eaux.

Pour la plupart des 7 associations Usep présentes2, cette journée marquait aussi la reprise de leurs activités. Comment envisagent-elles l’année ?

« Nous avons arrêté notre programme »

Émilie Isenbeck, école Jean-Jaurès de Sainte-Geneviève-des-Bois

« Dans notre école classée Rep où les 17 classes sont adhérentes à l’Usep, enfants et parents avaient hâte que le sport scolaire reprenne. L’an passé, nous avons surtout organisé des e-rencontres, avec une pratique sportive dans l’école, partagée avec d’autres associations via des vidéos. Mais ce n’est pas pareil… Pour cette première sortie, hors temps scolaire et tôt dans l’année, nous avons eu beaucoup d’inscrits. Le petit frein que nous pourrions rencontrer concerne les parents accompagnateurs qui n’auraient pas le passe sanitaire. Sinon, nous avons déjà arrêté notre programme de rencontres : hors temps scolaire ce sera « fun run » (avec obstacles) et découverte du tchoukball et du kinball, et en temps scolaire gym, danse, badminton et athlétisme ! »

« Nous avons repris nos activités du mercredi »

Johan Chevillard, école Jean de la Fontaine d’Étampes

« Dans notre école de 13 classes et plus de 300 élèves, nous proposons principalement une pratique hors temps scolaire, laquelle a débuté la semaine dernière avec un décathlon. Et l’an dernier, malgré le Covid nous avons proposé une pratique sur 21 mercredis grâce à des installations qui permettent une pratique en extérieur comme à l’intérieur. Cette année, ce sera 28, au sein de l’école ou avec l’Usep Essonne comme aujourd’hui. C’est 3 € pour l’année et les parents inscrivent leurs enfants par SMS. Jusqu’à présent, il n’y avait rien pour eux dans le quartier, et le but est de leur proposer des activités sportives le plus souvent possible, pour qu’ils soient en bonne santé ! »

« Portés par la dynamique Génération 2024 »

« Mathieu Frèjacques, école Bashung de Vigneux-sur-Seine

« Au programme de l’année, il y aura du rugby pour les CM, de l’athlétisme pour les CP-CE1, des activités d’expression, un projet poney pour les CE1, du basket… Déjà, l’année passée nous nous sommes adaptés pour proposer beaucoup de sport aux élèves au sein de l’école, en étant très réactif dès que le protocole sanitaire s’assouplissait. Nous avons aussi tracé des couloirs d’athlétisme dans la cour.  Au-delà de la pratique Usep, depuis notre labélisation Génération 2024 il y trois ans, nous avons développé des partenariats avec des clubs sportifs dont les éducateurs viennent proposer des activités. Et nous apporterons cette année une attention particulière aux CP-CE1 : avec les classes dédoublées la priorité a été mise sur les maths et le français, parfois au détriment des activités physiques et sportives. Les professeurs des écoles vont ainsi bénéficier de formations avec l’appui de collègues du collège, qui leur montreront des choses simples à mettre en œuvre. Sinon, aujourd’hui nous avons avec nous une cinquantaine d’enfants, mais à l’école, pour toutes nos classes la Journée du sport scolaire c’est demain jeudi ! Les CM2 encadreront parfois les CP et, à chaque atelier, les enfants récolteront des bouchons avec l’objectif d’en totaliser 2024 en fin de journée ! »

« 5000 jeunes licenciés à Grigny cette année »

Olivier Arnaud, école Lucie-Aubrac de Grigny

« Plusieurs classes participent depuis trois ans aux rencontres Usep, mais cette année, dans le cadre de la Cité éducative, tous les classes de toutes les écoles de Grigny sont concernées, ce qui représente 5000 enfants ! Ceci grâce à un coup de pouce financier qui permet de proposer des licences à 1 €, avec des activités en temps et hors temps scolaire. En complément, dans le cadre de l’AS, nous mettrons l’accent sur le Savoir Rouler à Vélo, en commençant par des ateliers de réparation le mercredi. Avec la labélisation Génération 2024 de toutes les écoles, nous sommes dans une émulation collective autour de l’activité physique en général et du sport scolaire en particulier. »

(1) 7 conventions ont été renouvelées avec les fédérations de boxe, hockey, hockey sur glace, cyclisme, roller-skate, sports de glace et volley, et 2 nouvelles signées avec la fédération de bowling et quilles et celle de tir à l’arc.

(2) Outre les associations des écoles de Sainte-Geneviève-des-Bois, d’Étampes, de Vigneux-sur-Seine et de Grigny dont les animateurs témoignent ici, il s’agit de l’école Aimé-Césaire de Grigny, de l’école du Parc de Saintry-sur-Seine et d’une école d’Orangis.