Jusqu’au 30 juin, les jeux d’orientation sont l’activité support de l’opération nationale « À l’Usep, la maternelle entre en jeu ! », après trois premières éditions appuyées sur les jeux d’opposition. Un choix motivé par l’impératif de distanciation lié aux contraintes sanitaires et par l’intérêt pédagogique de situations où le jeune enfant est invité à trouver ses repères dans l’espace.
Les jeux d’orientation, où chaque enfant évolue en autonomie, en binôme ou en équipe, sont à l’honneur de la 4e édition de l’opération « À l’Usep, la maternelle entre en jeu ! ». Pourquoi l’orientation ? « Parce que c’est une activité particulièrement intéressante chez les 3-6 ans, en ce qu’elle demande d’adapter ses déplacements à des environnements variés, pour reprendre les termes dans lesquels cette compétence est identifiée dans les programmes de l’Éducation nationale », souligne Nathalie Barbounis, adjointe à la direction nationale de l’Usep.
En fin d’année scolaire, le jeune enfant est également souvent moins inquiet à l’idée de s’éloigner physiquement de l’adulte référent, voire de s’aventurer dans la nature, dans un environnement protégé. Selon les protocoles et les restrictions en vigueur, l’orientation peut en effet se pratiquer dans la cour d’école, dans les allées d’un parc fermé ou dans une nature un peu moins domestiquée. Soit, traduit en langage pédagogique, en milieu « connu », « proche » ou « inconnu ».
Quand on parle de jeux d’orientation, on pense immédiatement à la recherche de balises à partir de photos. Mais comment adapter l’exercice dans une cour d’école, espace réduit dont on connaît souvent chaque recoin et où on ne perd jamais de vue les autres ? « Il peut s’agir d’un exercice avec un quadrillage au sol et une feuille de route indiquant comment aller récupérer un objet : si l’on réussit, c’est que l’on a parfaitement respecté les consignes », explique Nathalie Barbounis.
Ces consignes permettent au passage de travailler le vocabulaire lié aux représentations spatiales : au-dessus, en-dessous, près de, à côté de… La boîte à outils confectionnée par le groupe de travail maternelle compte à ce jour une dizaine de situations et pourra être enrichie.
Cette 4e édition se situe dans la continuité de la démarche propre à l’opération depuis le début. En effet, la pratique physique y est ludique et vise aussi à initier le jeune enfant à l’exercice de rôles sociaux, ici identifiés comme ceux de « guide », de « maître de la validation » et « maître du matériel ». L’enfant est également invité à formuler ses ressentis à l’aide des expressions des petits personnages Pio et Pia et de la réglette du plaisir.
« À terme, nous réfléchissons à programmer plusieurs types de rencontres maternelles tout au long de l’année, précise Annie Ramirez, élue nationale en charge du groupe de travail consacré à cette tranche d’âge des 3-6 ans : par exemple des jeux d’opposition en salle l’hiver, des jeux d’orientation en plein air au printemps et une troisième activité à l’automne. »
S’agit-il d’une orientation proche ou plus lointaine ? L’intérêt suscité par cette 4e édition, toujours avec l’Ageem comme partenaire de nos actions auprès du public des maternelles, constituera une première indication.