Sur les 44 classes d’outre-mer et de métropole qui participent en 2021 à l’opération Mondi@l-USEP, pas moins de 12 viennent de La Réunion. Un engouement qui s’explique par l’opportunité d’ouvrir les élèves sur les autres territoires français et de les familiariser au numérique, mais aussi par l’expérience de précédentes initiatives. Le témoignage de trois enseignantes qui participent avec leur classe de cycle 3.

« Des apprentissages ludiques »

Marie-Gladys Dupuis, enseignante de CM1-CM2, école de Pont d’Yves, Le Tampon

« C’est la deuxième fois que je participe à Mondi@l-Usep, en espérant que cette année le contexte sanitaire n’empêchera pas de finaliser l’action. Sinon, cela fait une bonne dizaine d’années que j’engage ma classe dans des opérations similaires telles que la TransUsep, UsepMonde et la TransOcéane. Pour les élèves, c’est une ouverture au monde, ce qui est très important sur une petite île telle que la nôtre.

Ces échanges et ces apprentissages sont riches mais aussi très ludiques. La découverte des jeux sportifs traditionnels propres à chaque territoire et leur mise en pratique dans notre école sont toujours des moments privilégiés. Et ce n’est jamais pareil d’une année sur l’autre. La façon de nous présenter aux autres varie selon les idées des élèves et les projets de la classe. Cette année, par exemple, nous avons appris un chant en créole qui a complété notre présentation. »

« Un sentiment d’appartenance à l’association »

Sylvie Le Gallo, CM1-CM2, école Paul-Éluard, La Possession

« Sans connaître les détails de l’opération, je trouvais intéressant le principe d’échanger avec des enfants d’autres territoires usépiens. Mais ça me semblait un peu fastidieux. Or il se trouve qu’étant responsable du site internet de l’Usep Réunion, j’ai dû y présenter Mondi@l-USEP. Ensuite, j’utilisais déjà moi-même la nouvelle plateforme d’échange Beneylu school et cela m’a décidée à me lancer.

En découvrant le projet, mes élèves ont été séduits à l’idée d’être en contact avec d’autres classes de la Réunion et de métropole. Et le premier défi était enthousiasmant puisqu’ils devaient enquêter et interviewer les jeunes élus de notre association d’école, dont 3 élèves de la classe font partie. C’était aussi l’occasion de visiter notre site départemental.

En revanche, si mes élèves maitrisent très bien l’environnement numérique de travail, ils sont un peu déçus de ne pas avoir d’échanges directs avec les autres classes.  Toutes ne sont pas non plus très assidues. Lorsque nous avons posté notre premier défi sur le blog, une seule classe l’avait fait avant nous. Et à la date échéance, nous étions seulement trois. Cela les a un peu découragés.

Je vois Mondi@l-USEP comme un support d’apprentissage dans le processus de recherche d’informations, de prise de notes, de rédaction, de mise en forme, d’échange, d’argumentation, de choix… et aussi de connaissance de l’association d’école. Mes élèves ont aujourd’hui davantage le sentiment d’en faire partie. Et nous sommes, malgré tout, très motivés par la poursuite des défis. »

« Fédérer la classe »

Nadine Farsa, CM1, école Charles-Isautier, Le Tampon

« J’ai participé à toutes les éditions d’UsepMonde et à quatre éditions de la TransUsep. Je renouvelle chaque année ma participation car j’aime relever les challenges et innover. Chez les élèves, les jeux proposés développent l’esprit de groupe, l’esprit d’équipe, l’esprit Usep tout simplement, comme je leur dis souvent. Cela fédère la classe autour d’un projet collectif tout en offrant une ouverture sur le monde, et cet état d’esprit se retrouve dans le travail quotidien de la classe. Bien sûr, on travaille l’EPS, la production d’écrits, mais aussi la géographie et des compétences telles que le vivre ensemble, la citoyenneté, le respect de soi et des autres…

Une année par exemple, nous avons travaillé sur l’égalité filles-garçons, en menant des débats puis en envoyant à une autre classe des dessins sur ce thème. Par la même occasion, nous avons envoyé et reçu des petits cadeaux de nos régions respectives. Ce fut un moment fort pour les élèves. Car même si l’objectif de Mondi@l-USEP est d’éduquer au numérique, recevoir du courrier version papier garde tout son charme ! »