Des dizaines de milliers d’enfants de l’Usep participent mercredi 26 septembre à la Journée nationale du sport scolaire, dans leur association d’école ou dans le cadre de rencontres départementales. Thème de l’année : l’égalité filles-garçons.

Chaque année, la Journée nationale du sport scolaire vient rappeler l’enjeu de santé d’une pratique physique et sportive régulière dès le plus jeune âge, en complément de l’EPS. Pour l’Usep, ce rendez-vous de début de saison est aussi l’occasion de présenter ses activités et ses conceptions éducatives : diversité des pratiques, implication des enfants dans l’organisation et inclusion de tous les élèves.

Associations et comités départementaux sont libres de décliner comme ils l’entendent cette journée nationale. On trouve donc une grande diversité dans les activités proposées et la forme des rencontres. De nombreuses organisations départementales sont cependant communes à l’Usep et l’UNSS, façon de mettre en évidence la continuité des apprentissages de l’école au collège.

La mixité ne suffit pas

Cette année, les animateurs Usep sont également invités à mettre en avant l’égalité filles-garçons, thème retenu pour cette 9ème édition. Car cette égalité ne va pas de soi dans le sport scolaire, même à l’école primaire.

Comment la favoriser ? En proposant par exemple des activités innovantes où les enfants les plus experts ne partent pas avec une longueur d’avance. Et aussi en insistant sur les notions de plaisir et de jeu, sans survaloriser les valeurs de puissance, d’affrontement et de compétition.

En effet, il ne suffit que la pratique soit mixte. Qu’on le veuille ou non, la distinction filles-garçons reste très marquée, et les stéréotypes de genre ont la vie dure. Dans leurs jeux sportifs, les petites filles ont moins fréquemment l’opportunité de développer leurs aptitudes motrices. Et comme le relève Patrick Lamouroux, conseiller pédagogique départemental EPS, « il est absurde de demander : Soyez sympas les gars, faites des passes aux filles… ». Il est plus judicieux d’adapter les pratiques de façon à mettre les filles au centre du jeu, et de les aider à prendre confiance en elles.

L’organisation d’un débat associatif est un bon moyen d’interroger ces stéréotypes. Par exemple en demandant aux enfants s’ils pensent qu’il existe des sports de filles et des sports de garçons… Le très large éventail de disciplines proposé lors de cette journée nationale aidera à lancer la discussion.