Chargement en cours...
Aucun résultat ne correspond à votre recherche.

L’Usep dans chaque école pour contribuer à la lutte contre l’obésité des enfants

4 minutes

Doter l’Usep d’un enseignant chargé de développer le sport scolaire dans chaque département et ouvrir le Pass’sport au financement des licences. Ce sont les préconisations de la Mission flash sur l’activité physique et sportive et la prévention de l’obésité en milieu scolaire menée par la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale.

Comme une main tendue au sport scolaire, le rapport de la Mission flash de la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale, rendu mercredi 19 mars, invite à augmenter le volume horaire de pratique physique et sportive dans le premier degré afin d’enrayer la progression de l’obésité parmi les enfants.

Articuler Usep et EPS

Trois recommandations concernent directement l’Usep. Premièrement, permettre « le financement des licences Usep et UNSS » par le Pass’sport, lequel offre aujourd’hui une prise en charge de 50 € pour l’adhésion à une association sportive des jeunes de 6 à 30 ans bénéficiant de l’allocation de rentrée scolaire.

Deuxièmement, « rendre obligatoire l’affiliation de chaque école ou groupement à une fédération de sport scolaire ». L’Usep demande cela depuis longtemps, afin d’offrir un accès à la pratique physique et sportive à tous les enfants, quel que soit le milieu dans lequel ils évoluent : derrière cette mesure, il s’agit bien d’égalité d’accès à la pratique.

Troisième recommandation, « assurer que l’Usep dispose, à l’instar de l’UNSS [sa jumelle, qui œuvre dans le second degré], d’au moins un équivalent temps plein mis à disposition par la DSDEN [Direction des services de l’éducation nationale] dans chaque département ». Là où cette mesure est déjà effective, le sport scolaire s’est en effet considérablement développé, avec un impact direct sur la dynamisation de l’enseignement de l’éducation physique et sportive.

Concernant plus précisément l’EPS, les deux rapporteurs, les députés Frédérique Meunier (Droite républicaine, Corrèze) et Christophe Proença (Socialistes et apparentés, Lot), souhaitent que les trois heures hebdomadaires prévues dans le premier degré deviennent « effectives ». Pour cela, ils recommandent de « renforcer la place de l’EPS dans la formation initiale des enseignants du premier degré, avec un minimum de 80 heures sur deux ans » et de recruter « au moins un conseiller pédagogique en EPS dans chaque circonscription académique ». Forte de l’expertise que ses animateurs et animatrices apportent déjà aux équipes pédagogiques, la fédération du sport scolaire à l’école publique est prête à apporter tout son concours à cet enjeu crucial de la formation des enseignants.

Dès trois ans, et pour la vie

L’Usep dit « chiche » et soutient ces recommandations qui mettent en lumière l’articulation entre sport scolaire et EPS. Les conclusions de cette mission flash confortent également son engagement de longue date pour développer l’appétence et l’habitude de l’activité physique et sportive dès le plus jeune âge. En effet, les activités et les rencontres sportives de l’Usep s’adressent aux enfants dès trois ans afin qu’ils puissent se construire un capital-santé à long terme.

Cette préoccupation épouse le concept de « littératie physique », lequel souligne que l’acquisition précoce de la « motivation », de la « confiance » et de la « compétence physique » permettra à une personne de conserver une activité physique et sportive tout au long de sa vie. La meilleure façon de prévenir la sédentarité, le surpoids et l’obésité.

Véronique Moreira, présidente de l’Usep

Partagez l'article
Partager c'est la meilleure façon de nous soutenir!