L’athlétisme s’invite sur le podium de l’opération maternelle

D’avril à juin, l’opération «À l’Usep la maternelle entre en JEU!» propose désormais de s’initier à l’athlétisme, en complément des volets jeux d’opposition et d’orientation programmés plus tôt dans l’année.
Céline Bisseler, pourquoi avoir élargi l’opération nationale maternelle à l’athlétisme ?
Parce que nos collègues nous le demandaient et pour élargir l’offre de rencontres pour les 3-6 ans, qui représentent un quart des licenciés. Comme les jeux d’opposition et les jeux d’orientation, cette rencontre s’appuie sur un document pédagogique, finalisé l’an passé à l’occasion des Jeux de Paris. Plusieurs comités l’avaient aussitôt utilisé pour associer les plus jeunes à l’évènement « Les enfants font leurs Jeux ». L’athlétisme est en effet la discipline emblématique des Jeux olympiques et paralympiques. Elle réunit aussi les compétences motrices de base que sont « se déplacer », « projeter » et « se projeter ».
Des jeux athlétiques, cela se faisait déjà sur le terrain…
Bien sûr, mais sous forme d’ateliers, pas d’une rencontre, laquelle donne une dimension tout autre aux apprentissages.
Pourquoi avoir construit cette rencontre autour d’un album jeunesse sur le cirque ?
L’album nous semblait une évidence comme support pour une rencontre maternelle : le récit de Bravo emmène les enfants dans des activités de cirque où l’on retrouve les compétences motrices mobilisées par l’athlétisme, en y ajoutant l’idée de spectacle. Cela aide les enfants à comprendre ce qu’est une rencontre où l’on vit les choses ensemble et où l’on s’encourage en s’applaudissant. Les cérémonies d’ouverture et de clôture et les épreuves de la rencontre sont en effet ponctuées de « bravos » collectifs. S’y ajoute une épreuve collective qui peut prendre la forme d’un manège, d’un relais ou d’un « déménageur » où tout le monde rassemble, trie et range le matériel.
La rencontre propose aussi un atelier réflexif…
Oui, à partir de la moyenne section, et sous forme de « débat mouvant ». Les enfants échangent entre eux à partir de la devise olympique « Plus vite, plus haut, plus fort, ensemble » ou d’affirmations à discuter ensemble comme « Les filles sautent plus haut que les garçons » ou « On court plus vite avec des baskets ».
Des associations d’école peuvent-elles s’emparer de la rencontre ?
Bien sûr. La rencontre olympique athlétisme en maternelle peut être organisée à l’initiative d’un comité, d’un secteur, ou tout simplement de deux classes. Et les ateliers sont faciles à adapter à l’âge des enfants.
Cette rencontre se veut « olympique », avec des cérémonies d’ouverture et de clôture : est-ce encore d’actualité, un an après Paris 2024 ?
Oui ! Cette rencontre n’a été conçue pour ce seul évènement et les jeunes enfants sont très sensibles à ces rituels qui contribuent à faire évènement et à sortir de l’ordinaire. En plus de ces cérémonies, il y a aussi la flamme olympique : symbolisée par des morceaux de tissus surmontant un plot, elle est rehaussée au fur et à mesure de la rencontre avec les boîtes contenant les bouchons obtenus par les enfants à chaque épreuve. On peut bien sûr se passer de ces temps et de ces symboles, mais ce serait dommage, tant ils sont fédérateurs.
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