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Le stage des dirigeants raconté par ses participants

7 minutes

À quelles conditions le nouveau Projet sportif associatif fédéral de l’Usep contribue-t-il à former des citoyens sportifs et à ancrer la pratique sportive dès le plus jeune âge ? C’était la trame commune aux quatre ateliers tournants du stage des dirigeants de Saint-Nazaire, respectivement centrés « les rencontres sportives associatives », « la complémentarité EPS-Usep », « la construction des partenariats sportifs » et « l’implication dans les politiques publiques ». Des ateliers prolongés par un cinquième portant sur « l’appartenance au réseau ».

« Des rencontres sportives associatives pleinement citoyennes ? »

« Nous avons moins parlé de la rencontre sportive associative en elle-même que des conditions de sa mise en œuvre pour que l’enfant qui y participe soit bien dans sa tête, son corps, avec les autres et sur la planète, pour reprendre la formulation du Projet sportif et associatif fédéral : à savoir, en quoi les RSA contribuent-elles à former un citoyen sportif épanoui ?

À La Réunion, nous formons depuis plusieurs années les animateurs enseignants pour qu’ils enclenchent les RSA dans leur association et que leur classe en invite d’autres. Lors d’un stage de deux jours, nos jeunes élus apprennent aussi à monter une RSA qu’ils préparent durant l’année. Le concept plait beaucoup aux collègues, qui en voient tout l’intérêt, même si cela demande une plus grande implication. » Betty Law Weng Sam, déléguée de La Réunion

 

« La complémentarité EPS-Usep, ça va de soi ! »

« En Haute-Garonne, la complémentarité EPS-Usep va de soi : nos rencontres et projets sont adossés à des formations d’enseignants et à un cycle d’apprentissage construit avec les ressources Usep et, souvent, avec l’appui de comités sportifs, davantage qu’avec l’équipe EPS. Les enseignants arrivent toujours sur la rencontre en l’ayant préparée avec leur classe. Il semble toutefois que ce soit moins une évidence pour certains comités intervenant hors temps scolaire.

L’atelier s’est nourri de l’analyse des pratiques proposée en plénière par les représentants de l’AE-EPS. J’ai moi-même été interpellée par la question des progrès de l’élève lors de la rencontre, à travers ses réponses motrices et sa maîtrise de l’activité, et de l’intérêt de fournir des repères aux enseignants pour observer cela. C’est à travailler.

L’idée que la rencontre sportive puisse être à l’origine d’un cycle en EPS, à partir de la découverte d’une activité, et pas forcément un aboutissement, m’a aussi intéressée. Même si en Haute-Garonne nous suivons le cheminement classique !

L’atelier sur les politiques éducatives publiques m’a également questionnée : je me suis aperçue que j’étais loin de connaître tous les dispositifs et j’aurais aimé pouvoir creuser cela un peu plus. Sinon, l’éclairage sur les fonctionnements des uns et des autres est toujours intéressant. C’est en sachant ce qui se passe ailleurs qu’on peut ensuite impulser de nouvelles actions ou façons de faire sur son territoire. » Nathalie Leclerc, présidente de l’Usep de Haute-Garonne (et conseillère pédagogique)

 

« Des partenariats sportifs noués au national et opérationnels au local »

« Ce qui s’est dégagé de nos échanges sur les partenariats sportifs, c’est qu’au plan national il s’agit de définir un cadre et de s’accorder sur les valeurs et les enjeux et que localement on est dans l’opérationnel : un projet, un évènement ou une formation. Et il est important qu’un partenariat national se traduise concrètement sur le terrain ! Le débat s’est ensuite élargi aux autres partenariats, financiers ou avec les collectivités, de la commune au département.

Moi qui n’avais pas participé à un congrès Usep depuis fort longtemps, j’ai trouvé très pertinent d’impliquer l’ensemble du réseau dans la construction et l’alimentation du projet. Et j’ai retrouvé la diversité des territoires, qui s’exprimait à chaque atelier, mais fédérée par des valeurs communes et le souhait de faire ensemble, comme cela a été mis en valeur en plénière par la présidente du Mouvement associatif, Claire Thoury. » Philippe Leterme, vice-président de l’Usep de Loire-Atlantique

 

« Une implication variable dans les politiques publiques »

« L’atelier sur les politiques publiques a permis un échange entre ceux qui connaissent mal ou sont peu impliqués dans certains dispositifs, et ceux qui le sont davantage, comme notre comité de l’Aube l’est à la fois dans une Cité éducative et dans les Territoires éducatifs ruraux (TER) créés en 2023. Au-delà de l’aide financière, cela nous a permis d’aller sur des territoires carencés où l’Usep n’était pas présente alors qu’il s’agit de publics très sédentaires et en difficulté sociale, avec de surcroît une ouverture auprès des parents qui peut parfois déboucher sur un engagement bénévole.

De mon deuxième stage des dirigeants après celui d’Aix-les-Bains, je retiens ce brassage qui permet de savoir ce qui se fait ailleurs, en d’essayant de trouver des solutions valables pour tous. Pour les nouveaux, c’est déterminant. Pour ma part, j’ai plutôt consolidé mes acquis, avec la frustration de n’avoir pas pu suffisamment approfondir les sujets. Alors, pourquoi ne pas imaginer à l’avenir des temps spécifiques pour les expérimentés d’entre nous ? » Christophe Ducloux, délégué de l’Aube.

 

« Faire réseau, du national à l’association »

« Regroupés par région, nous avons commencé par dresser un état des lieux des interactions entre tous les échelons de la fédération, de l’association d’école au national en passant par le secteur, le comité départemental et la région. Une sorte de métaplan à plusieurs entrées : animer, former, accompagner, sécuriser… Et, visiblement, cette organisation spatiale varie d’une région à l’autre.

On nous a ensuite présenté l’outil numérique conçu pour aider à décliner le Projet sportif associatif fédéral au niveau régional et départemental, avec une échéance fixée à l’automne. Puis il s’est agi d’identifier en quoi le national peut favoriser les interactions entre chaque échelon de la fédération : association-national, région-national, etc. Par exemple, un appui pour négocier des moyens humains avec l’Éducation nationale, ou un accompagnement plus technique.

Pour finir, nous avons repris cette approche en nous mélangeant entre régions. Nous, Centre-Val-de-Loire, région historique de 6 départements dont les frontières n’ont pas bougé, avons fait équipe avec la vaste Occitanie aux 13 comités. En outre, nous possédons une coordinatrice régionale qui monte notamment des dossiers de financement, et eux pas ! C’était intéressant de croiser les regards et les réalités, ce dont nous avons rarement le temps en conférence des régions. » Marie Parat, présidente du comité régional Centre-Val-de-Loire

Lire aussi : Saint-Nazaire, un congrès pour valider le projet Usep 2024-2028

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