Outre de nombreuses actions communes, la collaboration entre les deux fédérations scolaires s’incarne aussi dans la proposition faite aux jeunes élus des associations Usep de prolonger leur engagement dans le second degré.

C’est le meilleur symbole de la liaison CM2-6ème à La Réunion : en fin d’année scolaire, la liste des enfants élus de leur association Usep qui entrent au collège est transmise à l’UNSS.

« S’ils le souhaitent, ils peuvent ainsi faire fructifier les compétences acquises dans la prise de responsabilités – comme président, trésorier ou secrétaire adjoints de leur association – que dans l’organisation de rencontres sportives associatives », explique la déléguée Usep, Betty Law-Weng-Sam. « Dans les AS de collège, les élèves deviennent aussi ambassadeurs écocitoyens, jeunes secouristes, jeunes reporters ou jeunes officiels, formés au jugement et à l’arbitrage puisque l’UNSS possède une dimension compétitive plus marquée », complète le directeur régional UNSS, François Metz.

Une île. La spécificité du territoire favorise aussi les collaborations. « Sur une île, tout le monde se connaît et il est naturel de travailler ensemble, observe le directeur de l’UNSS.  Et les objectifs fixés à l’UNSS – encouragement à la vie associative, développement de la pratique féminine, lutte contre le harcèlement, pratiques partagées handi-valides, écocitoyenneté – recoupent les valeurs de l’Usep. »

« Ensamb ». Au-delà d’un affichage commun lors de la Journée nationale du sport scolaire (JNSS), chaque début de saison la déléguée départementale et les déléguées Usep de secteur rencontrent leurs homologues directeur régional et responsables UNSS de district. « Cela permet notamment de faire connaissance avec les éventuels nouveaux venus. Cela permet surtout de présenter nos projets respectifs et de préparer aussi notre grande manifestation « Usep-UNSS i met ensamb » », indique Betty Law-Weng-Sam. Celle-ci s’ajoute aux actions communes mises en place pour la Semaine et la Journée olympique.

P’tit Tour. À la Réunion, Usep et UNSS ont également pris l’habitude de pédaler parfois de concert. Les établissements de secteur traversés par le P’tit Tour Usep à vélo sont ainsi sollicités à cette occasion pour que des lycéens ou des collégiens de 3e puissent se joindre à leurs cadets. « Parallèlement, explique François Metz, nous invitons les écoles du secteur concerné sur notre propre Tour de l’île à vélo. Toujours pour favoriser la continuité, nous avons répertorié les AS disposant d’un parc de vélos pour le mettre à la disposition des écoles qui le souhaiteraient. Avec cette limite que les bicyclettes sont parfois trop grandes pour des écoliers, mais quand c’est possible on le fait ! »

Du ping-pong au cross. Lorsque la nature de l’activité sportive le permet, les Usépiens de CM1-CM2 des écoles du secteur sont également conviés à se mesurer aux élèves de 6e lors de championnats UNSS : c’est le cas par exemple en tennis de table ou en badminton. « Nos associations, précise la déléguée Usep, sont également invitées sur les différents cross de district UNSS, où là aussi les enfants volontaires courent au côté des élèves de 6ème. Ceux-ci peuvent également se rendre sur le lieu de la course en montant dans les cars affrétés par l’UNSS au départ des collèges de rattachement ». Ce qui n’est pas négligeable quand on connaît le coût des transports, et permet aussi de faire un peu connaissance avant de courir ensemble.

 

Cause commune pour la santé

Ce n’est pas un hasard si, en avril dernier à Saint-Denis, la grande rencontre « Usep-UNSS i met ensamb » avait pour thème la santé. « C’est une priorité à La Réunion, en raison de l’épidémie de diabète entraînée parmi nos jeunes par une alimentation trop sucrée, explique le directeur régional UNSS, François Metz. « À l’Usep, nous nous sommes emparés de ce problème avec le projet Mon asso booste mon cerveau, commun aux comités des Outre-mer, souligne la déléguée, Betty Law-Weng-Sam. Ce programme vise à sensibiliser parents et enfants au triptyque alimentation, activité physique et sommeil, et à son impact sur la santé mentale et physique. » Un programme dont l’UNSS s’est ensuite inspirée pour développer son propre dispositif Mon AS santé.