Nouvelle discipline olympique, le surf se pratique aussi à l’Usep. À Tahiti, au milieu de cet océan Pacifique où il est né, et dans les Landes, où il s’est popularisé et où les classes peuvent aussi s’initier au sauvetage côtier.  

Du 27 au 30 juillet, la vague de Teahupo’o, à Tahiti, accueillera les épreuves de surf des Jeux olympiques 2024. Mais combien savent que, depuis bientôt trois ans, des enfants de l’Usep s’initient sur place à la discipline ?

« Cela a débuté à titre expérimental avec une classe de CM2. Depuis, plusieurs classes participent chaque année à un stage d’une à deux semaines. Et cette année, la mise en place à Tahiti d’une formation au BP Jeps option surf a permis de donner plus d’ampleur à ces initiations », explique le délégué de l’Usep Polynésie, Philippe Changne.

Dans le cadre de la préparation du diplôme, de novembre à avril de jeunes éducateurs sportifs ont encadré 6 classes de CM1-CM2 lors de stages de trois jours organisés à Mahina, sur la côte est de l’île. Ces cycles d’apprentissage ont ensuite été clôturés fin mai par un grand « festival de la mer ». Certaines classes ont même rencontré Hira Teriinatoofa, entraîneur de l’équipe de France, ainsi que Kauli Vaast et Vahine Fierro, les deux surfeurs tahitiens qualifiés pour les Jeux en catégories masculine et féminine. « L’an prochain l’action ne sera pas reconduite sous cette forme, mais les stagiaires ayant obtenu leur brevet pourront ouvrir leur école de surf et proposer leurs services aux écoles », précise Philippe Changne.

Entre Capbreton et Hossegor. Depuis une quinzaine d’années, l’Usep Landes propose aussi des classes sportives Usep qui mettent le surf à l’honneur. Organisées à Capbreton avec le club de Santocha, elles s’appuient sur un programme pédagogique élaboré avec l’équipe EPS, sur la base de deux séances quotidiennes sur une semaine. S’y ajoutent des travaux en classe autour de la conception d’une planche de surf, sur l’environnement et sur le littoral, avec le concours des gardes nature. L’histoire du surf, elle, est plutôt abordée à la veillée.

« Ces séjours étant malgré tout relativement coûteux, aucune classe ne s’est inscrite cette année, regrette la délégué Usep, Marion Brethes. En revanche, 8 classes de CM1-CM2 des écoles de Pomarez, Saint-Vincent-de-Paul et Tarnos-Jean-Jaurès ont participé en juin aux classes sportives qui intègrent 6 séances de sauvetage côtier avec le club d’Hossegor, à côté de randonnées cyclo. »

À défaut de surfer acrobatiquement les rouleaux, les enfants s’y affrontent aux vagues de l’Atlantique sur une grosse planche plus stable. En complément, à côté de visites à la Maison de l’Oralité et du Patrimoine et au musée municipal avec une thématique environnement, les enfants se rendent aussi à vélo sur un poste de secours où sont abordées les règles de prudence à observer quand on est baigneur, ou surfeur !

À noter : depuis trois ans l’AS Charles-Martin de Bordeaux-Bacalan propose également la pratique du surf dans le cadre d’une « colo apprenante » qui se déroulait cette année du 8 au 12 juillet.