L’enquête statistique 2020-2021 du Laboratoire des pratiques de l’Usep offre une précieuse photographie de la fédération : degré d’implantation sur les territoires, fonctionnement et activité des comités départementaux, usage des outils de communication… Ces données sont indispensables pour guider le projet politique national comme celui des comités départementaux, qui après avoir fait remonter ces données en fin de saison trouveront sur l’intranet des modélisations graphiques et des cartes leur permettant de se situer par rapport aux grandes tendances nationales. Voici les éléments saillants de la synthèse réalisée à partir de l’ensemble de ces éléments.
Implantation. L’implantation de l’Usep dans les écoles publiques était en recul la saison passée, avec une présence dans 7 062 écoles publiques (16 % d’entre elles, contre 21,45 % l’année précédente). Comme toutes les fédérations sportives, l’Usep a en effet subi le contrecoup des restrictions de pratique entraînées par l’épidémie de Covid-19 et perdu un quart de ses associations (5 882 l’an passé) et un tiers de ses licenciés enfants (430 590, dont 18 % en maternelle) et adultes (25 700). La proportion de comités possédant des associations impliquées dans les quartiers politique de la ville (84%) et les zones de revitalisation rurale (81%) est cependant stable.
Ressources humaines. Pas d’évolution du statut des délégués départementaux, qui restent à 39 % des enseignants et pour 56 % d’entre eux assurent leur mission à temps plein. 81% des comités bénéficient d’autres ressources humaines, dont des service civique (46 %) et des emplois financés par l’Agence nationale du sport (27 %). Par ailleurs, dans désormais 30 % des territoires, un enseignant investi d’une mission de « développement du sport scolaire dans le 1er degré » complète l’action du comité Usep.
Comités directeurs. Un comité directeur départemental compte en moyenne 18 membres, chiffre qui peut grimper jusqu’à 32 (comme dans la Somme) en comptant les sièges vacants. La parité y est de plus en plus souvent la règle (comme en Essonne, avec 14 femmes pour 14 hommes), la palme de la féminisation revenant à la Guyane (7 femmes pour 3 hommes). Seulement 13 % des comités fonctionnent sans commissions ou groupes de travail. Ceux-ci sont principalement consacrés aux finances (67 %), à la vie sportive (56 %), à la formation (50 %), à la maternelle (40 %), à la labélisation Génération 2024 (39 %), à la vie associative (39 %) et à la communication (33 %).
Équipe EPS. Dans 85 % des cas, le délégué participe régulièrement aux travaux de l’équipe départementale EPS, le taux d’implication des conseillers pédagogiques de circonscription auprès de l’Usep étant de 43 %. Dans un département sur quatre, c’est du 100 % (comme dans l’Ain, avec un beau 11 sur 11). Dans 13 % des départements en revanche, c’est zéro. Et merci au CPC solitaire (sur 12) impliqué dans l’Aisne !
Subventions et aide aux transports. 91 comités (contre 95 la saison précédente) ont bénéficié d’une subvention de leur Conseil départemental. Elle est en moyenne de 16 863 €, sachant que le mieux doté a obtenu 150 840 €. 81 % des comités bénéficient d’autres subventions (hors dotation de l’Usep nationale et de l’Agence nationale du sport dans le cadre du Projet sportif fédéral). On notera aussi que 78% des comités Usep apportent une aide financière aux associations pour le transport.
Dispositifs éducatifs. Les comités sont impliqués dans des actions politiques de la ville (43 %), des classes sportives ou associatives avec hébergement (41 %), le dispositif Vacances apprenantes (39 %), des temps d’activités péri-éducatives (37 %)… 74 % d’entre eux délivrent des attestations Savoir Rouler à Vélo (à 24 265 enfants). En revanche, seulement 8 % organisent des stages Aisance aquatique (pour 1 141 enfants) ou des actions Savoir Nager (pour 398 enfants). Et 30 % possèdent des associations engagées dans les Cités éducatives.
Rencontres. Si 78 % des rencontres sportives associatives se déroulent en présentiel, 77 % des comités en ont aussi organisé en distanciel et 50 % proposé des rencontres hybrides. Enfin, 70 % des comités ont mené des actions pour la Journée nationale de la laïcité.
Dynamique 2024. 65 % des écoles labélisées Génération 2024 possèdent une association Usep. Par ailleurs, 82 % des comités ont participé à la Journée nationale du sport scolaire (82 382 enfants), 89 % à la Semaine olympique et paralympique (86 070 enfants) et 84 % à la Journée olympique (56 608 enfants).
Partenariats sportifs. Les comités mènent principalement des actions avec les fédérations de football (72 %), de rugby (70 %), de handball (64 %), handisport (51%), de golf (50 %), de tennis et de basket-ball (48 %) et d’athlétisme (45 %). 64 % en ont également avec l’Ufolep et 59 % avec l’UNSS. En revanche, seuls 18 % possèdent une marraine ou un parrain sportif, qu’ils sollicitent en moyenne une fois dans l’année.
Les travaux du Laboratoire des pratique sont coordonnés par Patrick Lablanche, élu national Usep en charge de celui-ci.